Chapitre 15 : En quête de la pierre

Harry courait comment un dératé vers le château, Hermione sur ses talons. Les examens étaient finis et ils avaient une quinzaine de jours pour profiter du parc et du soleil. Ils en avaient profité pour rendre visite à Hagrid. Sauf qu'ils venaient d'apprendre comment passer devant Fluffy et qu'Hagrid avait aussi révélé cette information à une autre personne. Plus précisément celle qui lui avait donné l'œuf de dragon. Comment avaient-ils pu être aussi idiots ?!

Alors il courait avec pour destination les cachots. Il devait prévenir son père au plus vite. C'était trop important. Aussi prévenir Dumbledore. Au moment où il entrait dans le couloir qui menait à l'escalier des cachots, il percuta quelqu'un.

« Bon sang Potter ! » fit la voix glaciale de Snape alors que deux bras puissants l'avaient attrapé et arrêté dans sa course. « On ne court pas dans les couloirs ! Dix points en moins pour Serpentard ! »

« Pro… Professeur. Il … faut que je … vous parle, » haleta Harry en reprenant difficilement son souffle. « C'est très … important. »

« Eh bien, parlez Potter. Je n'ai pas toute la journée ! » claqua l'homme vêtu de noir.

« Il faut avertir … le professeur Dumbledore. La pierre … Elle n'est plus en sécurité ! Quelqu'un veut la voler ! »

Le visage de Snape se durcit et ses lèvres pâles se pincèrent, ne devenant qu'une ligne fine sur son visage. Il attrapa le gamin par le col et le plaqua contre le mur, faisant hoqueter ce dernier de frayeur.

'Il va pas me frapper, hein, Maman ?'

'Il n'a pas intérêt !' se fâcha Lily.

Severus Snape porta un long doigt fin devant les yeux de son serpent – car il avait fini par admettre qu'il avait malgré tout sa place à Serpentard, à son grand déplaisir – et le mit en garde.

« Mêlez-vous de vos affaires, Potter, » fit-il de sa voix mielleuse mais extrêmement dangereuse.

'Harry, attrape son bras gauche,' fit Lily.

'Quoi ?'

'Son bras gauche, attrape-le et serre aussi fort que tu le peux. Explique-lui.'

Harry s'exécuta. Son père le lâcha en sifflant de douleur. Il tenait son bras contre lui, les poings serrés.

« C'est lui, professeur. C'est lui qui veut la voler. »

« Et qui donc ? » fit Snape encore plus dangereux.

« Vous-Savez-Qui. Voldemort. »

« Ne prononcez plus jamais ce nom devant moi ! »

« Mais c'est vrai, professeur ! » s'exclama Hermione qui venait d'arriver.

« Le Seigneur des Ténèbres est mort il y a onze ans. Je pensais que c'était quelque chose que vous saviez, Potter ! Mêlez-vous de vos affaires et oubliez tout ce qui concerne cette pierre ! Maintenant, allez épuiser votre surplus d'énergie dehors ! »

L'homme en noir partit dans une envolée de cape, se massant toujours le bras. Harry soupira.

'Va voir McGonagall, Harry.'

Le Serpentard courut vers le couloir de métamorphose, toujours suivi d'Hermione et entra brusquement dans la classe de la directrice des rouges et or. Hélas McGonagall, bien que sans la violence de Snape, eut exactement la même réaction. Harry apprit que Dumbledore était à Londres. Mais ils furent chassés dehors pour profiter du soleil.

« Qu'est-ce qu'on fait, Harry ? » demanda Hermione. « Ta mère a une idée ? »

'A part prévenir Dumbledore ou y aller soi-même ? Non aucune. Le souci c'est que vous n'êtes encore qu'en première année.'

« On envoie un hibou à Dumbledore et on y va nous-même, » répondit le Serpentard.

« Harry ? »

« Vu qu'il n'y a aucun adulte qui a l'intention de nous écouter dans ce château, on n'a pas le choix Hermione. Tu l'as dit toi-même. Tant que Dumbledore sera là, il ne va pas agir mais maintenant, il est à Londres. Voldemort a le champ totalement libre. Il va la prendre cette nuit ! »

oO°OoO°Oo

Harry et Hermione s'étaient rejoints à la nuit tombée pour aller au troisième étage. Quand ils entrèrent dans le couloir où dormait le cerbère, ils entendirent une harpe jouer de la musique. Et l'animal dormait paisiblement.

'Ne traînez pas,' fit Lily. 'Merlin seul sait encore combien de temps le sortilège fonctionnera !'

Les deux enfants se dépêchèrent de déplacer la patte du chien qui bloquait la trappe et l'ouvrir. Harry s'apprêtait à se lancer dans le trou quand son amie lui prit la main.

« Ensemble, » dit-elle simplement.

Le Serpentard fit un petit sourire crispé et ils sautèrent juste au moment où la harpe cessait justement de jouer. Ils atterrirent sur quelque chose de mou. Harry observa attentivement autour de lui. Il faisait sombre mais sec.

« Lumos, » dit-il.

'Oh Merlin !' s'écria Lily. 'Partez vite !'

« Un filet du diable, » murmura Harry en reconnaissant la plante.

Ils en avaient vu la théorie en cours de botanique un mois plus tôt. Au moment où il chercha à se lever, la plante l'attrapa dans ses filets. Le filet du Diable en fit de même pour Hermione, lui tirant un cri d'abord de surprise, puis de panique.

« Reste calme, Hermione, » dit le Serpentard d'une voix blanche. « Ca va aller. »

'Allez, Harry, réfléchis,' se dit-il intérieurement.

'Le feu ! Le filet du diable déteste la chaleur et la lumière ! Fais du feu !'

Harry invoqua des flammes. Heureusement qu'il était un sorcier.

« Que Dieu bénisse la magie, » souffla Hermione une fois qu'ils furent éloignés de la plante. « Merci, Harry. »

Harry fit un geste de la main pour faire comprendre à la brune que ce n'était rien. Cela ne l'empêcha pas de rougir légèrement. Ils se guidèrent à la lueur de sa baguette.

« Qu'est-ce que c'est que ce bruit ? » demanda Hermione au bout de quelques minutes de marche.

« Je ne sais pas, » fit lentement Harry. « On dirait des battements d'ailes. »

Devant eux, au bout du couloir, il y avait une ouverture baignée de lumière, et quand ils y arrivèrent, ils virent une magnifique salle éclairée par des cristaux magiques au plafond, soutenus par une armature en métal doré qui s'incrustait dans la voûte, elle-même soutenue par de grandes colonnes et des piliers en pierre gravés.

« Des oiseaux, » murmura la Gryffondor.

« Non, des clefs, » fit Harry en les observant plus attentivement.

« Combien tu paries que l'une d'elles ouvre cette porte, » dit Hermione en pointant la porte en chêne au loin.

« Génial, » soupira le Serpentard. Il avisa le balai. « Et moi qui n'aime pas voler, » ajouta-t-il. « Me voilà obligé à jouer les attrapeurs… »

« On peut toujours essayer de l'ouvrir, » fit-elle en s'approchant de la porte, baguette en main. « Alohomora. » Elle retenta le sort deux fois. « Oublie ce que j'ai dit. Il faudrait une grosse clef en argent, comme la poignée. »

Ils observèrent les clefs qui voletaient, projetant sur le sol et les murs des reflets de lumière arc-en-ciel avec leurs ailes transparentes.

« Là ! » fit Harry en pointant du doigt le haut de la voûte. « Celle avec une aile tendue. »

Il avisa le balai quelques instants.

'Je me demande où est l'os…'

'C'est vrai que ça parait trop simple,' fit pensivement Lily.

« Mione, je m'occupe de la clef, d'accord ? »

« D'accord. »

Harry inspira et prit le manche du balai. Aussitôt les clefs qui voletaient au hasard se rassemblèrent en une nuée, prêtes à attaquer. Il enfourcha le balai alors que les têtes de clefs, tels des becs, l'attaquaient de partout. Il se protégea autant qu'il put tout en gardant la grosse clef en vue. Il lui fallut un moment à voler, faire des tours et des demi-tours, des roulés, pour s'en rapprocher. Mais il finit par l'attraper et il la donna à Hermione pour qu'elle ouvre la porte. Il refit un tour de la salle et passa par la porte grande ouverte. Il atterrit en catastrophe sur le sol tandis qu'elle la refermait avant que les clefs ne les suivent.

Hermione lui tendit la main pour l'aider à se relever. Il avait mal au genou et jeta un coup d'œil. Il se l'était méchamment écorché. Mais ce n'était qu'une blessure superficielle. Superficielle qui faisait vachement mal.

« Tu crois qu'on est où là ? » demanda Hermione.

« A Poudlard, bien sûr. »

« Oui, je sais mais regarde. »

Le Serpentard regarda plus attentivement autour de lui. Il y avait de nombreuses statues, des cavaliers, des tours, des personnages tenant une épée. Un peu plus loin, l'espace était dégagé sur une grande surface et on pouvait deviner un carrelage noir et blanc sur le sol.

'Je crois qu'on vient de trouver l'échiquier légendaire de McGonagall,' fit Lily. 'Au moins, je pourrais vous être un peu utile. Prenez place du roi et de la reine, je m'occupe du reste.'

'Okay.'

Suivant ses directives les deux enfants se placèrent et, par l'intermédiaire d'Harry, Lily jouait une belle partie d'échecs. Et pour le moins serrée. De nombreuses pièces furent perdues des deux côtés dans une violence extrême. C'était naturellement une partie d'échecs version sorcier. Mais sur la fin, alors qu'il ne restait plus que quelques pièces, qu'Harry était mis en échec, Hermione se déplaça et fit Echec et Mat face au roi blanc. Son épée tomba et les deux enfants purent gagner la salle suivante.

Une odeur familière et oh combien nauséabonde les prirent directement au nez. Un troll des montagnes adulte. Il était sur le sol, mort.

« Au moins, on n'aura pas à affronter celui-là, » souffla de soulagement Harry. « Celui d'Halloween m'a suffi. »

« A moi aussi, » fit Hermione, parlant dans son nez. Elle se l'était pincé à cause de l'odeur. « Allons dans la pièce suivante. Ca pue ! »

Dès qu'ils eurent franchi le seuil de la porte, de grandes flammes jaillirent derrière eux. Mais ce n'était pas un feu ordinaire : celui-ci était violet. Au même moment, d'autres flammes, noires cette fois, s'élevèrent dans l'encadrement de la porte du fond. Ils étaient pris au piège. Ils avisèrent les lieux et leurs yeux se posèrent sur une table avec des bouteilles et un morceau de parchemin.

'Voyons ce que ton père a concocté,' fit Lily.

Hermione s'empara du parchemin et le lut, avec Harry qui regardait par-dessus son épaule.

Devant est le danger, le salut est derrière.
Deux sauront parmi nous conduire à la lumière,
L'une d'entre les sept en avant te protège,
Et une autre en arrière abolira le piège,
Deux ne pourront t'offrir que simple vin d'ortie,
Trois sont mortels poisons, promesse d'agonie,
Choisis, si tu veux fuir un éternel supplice,

Pour t'aider dans ce choix, tu auras quatre indices.
Le premier : si rusée que soit leur perfidie,
Les poisons sont à gauche des deux vins d'ortie,
Le second : différente à chaque extrémité,
Si tu vas de l'avant, nulle n'est ton alliée.
Le troisième : elles sont de tailles inégales,
Ni naine ni géante en son sein n'est fatale.
Quatre enfin : les deuxièmes, à gauche comme à droite,
Sont jumelles de goût, mais d'aspect disparates.

Les deux enfants se regardèrent avec un sourire. Ils adoraient les énigmes. Et à deux cerveaux, ils ne mirent pas longtemps à la résoudre sous l'œil attendri de Lily. Ils trouvèrent rapidement les deux potions nécessaires pour passer chacun des feux. Hélas, il n'y avait assez que pour une personne pour pouvoir franchir les flammes noires.

« Vas-y, Harry, » fit Hermione en lui donnant la fiole. « Je retourne en arrière pour aller chercher Dumbledore. Gagne le plus de temps possible, à vous deux, vous y arriverez sûrement. »

« Il n'aura jamais la pierre. »

« Bonne chance à vous deux, » fit la brune avant de disparaître dans les flammes violettes.

Harry inspira profondément et but le reste du flacon avant d'avancer à travers les flammes noires. Au lieu d'être dans un feu, il avait l'impression de traverser un congélateur tellement il avait froid. Et il faisait un noir d'encre, il ne voyait absolument rien. Il marchait en aveugle, une main glissant sur le mur, l'autre devant lui, tenant sa baguette.

Il arriva finalement dans la salle qui hantait ses rêves ces derniers mois. Bien qu'il n'y avait pour le moment aucune flamme. Il inspira profondément et s'approcha. Il voyait le professeur Quirell devant le Miroir du Riséd.

'Pourquoi je ne suis même pas étonnée,' soupira Lily.

'Hmm ?'

'Le troll à Halloween. Cela devait être de son fait.'

'C'est vrai que maintenant que tu le dis, c'est logique.'

Quirell le repéra bien vite à travers le reflet du Miroir et se retourna.

« Je vois que vous n'êtes pas surpris de me voir, » dit-il sans plus aucun bégaiement. « Moi qui faisait tout pour que Snape passe pour le coupable. »

« Snape a peut-être la gueule de l'emploi, il a peut-être été plus qu'exécrable avec moi durant toute l'année, mais jamais je ne l'ai envisagé une seule seconde comme coupable de tout cela, » répliqua Harry.

L'homme au turban fit un bruit dédaigneux et se désintéressa du garçon, ne le considérant pas comme une menace. Il lui tourna le dos pour regarder à nouveau dans le miroir.

'Voilà qui est vexant,' commenta Lily. 'Vraiment.'

« Alors, » réfléchit Quirell. « Je me vois tenant la pierre. Je me vois la donner à mon maître. Mais comment l'obtenir. »

« Sers-toi de l'enfant, » fit une voix caverneuse.

'Cette voix,' fit Lily, entre colère et inquiétude. 'C'est lui. C'est Voldemort.'

« Approchez, Potter ! Venez ! » fit le professeur de DCFM en tendant un bras vers le Serpentard.

Harry s'approcha à contrecœur et se plaça à coté de l'homme.

« Dites-moi ce que vous voyez. »

'Pardon, Maman. Je ne pourrais tenir ma promesse.'

Il plongea son regard sur le reflet et revit ses parents. Ils lui souriaient. Sa mère l'embrassait sur le front tandis que son père lui tendait une pierre rouge sang, la pierre philosophale. Son propre reflet la prit et la rangea dans sa poche. Directement après, le Serpentard sentit un poids dans sa propre poche.

« Alors ? Que voyez-vous ? » s'impatienta le Mangemort.

« Je vois mes parents. Ils me sourient. Tout simplement. »

Quirell le repoussa et reprit sa place devant le Miroir. Harry commença à s'éloigner.

« Il ment. »

La voix caverneuse avait à nouveau retenti, proche et désagréable à l'oreille.

'Même pas vrai d'abord !' s'indigna intérieurement Harry. 'J'ai juste omis que Papa me donnait la pierre.'

'On appelle ça un mensonge. Par omission certes, mais c'est un mensonge. Mais tu as eu raison de le faire.'

Quirell reprit l'enfant par le bras et le plaça devant le Miroir et exigea de savoir ce qu'il voyait. Harry refusa d'en dire plus.

« Laisse-moi lui parler. »

« Maître, vous n'avez pas assez de force. »

« J'ai assez de force … pour ça. »

Quirell se retourna et présenta son dos à Harry. Il se mit à défaire les mètres de son turban mauve. Juste en-dessous, là où devait se trouver un crâne et des cheveux, il y avait un autre visage. Celui qui hantait les rêves d'Harry. Celui de Voldemort.

« Harry Potter. Nous revoilà face à face. »

Harry ne répondit rien.

« Tu ne sembles même pas surpris de me voir. Curieux. »

« Il me semble avoir été clair à Halloween, » répliqua le Serpentard, glacial, serrant sa baguette fermement dans sa main. « Je vois des choses. Si vous n'avez pas entendu ou si vous n'avez pas compris, ce n'est pas mon problème. »

« Un don de voyance donc, » sourit le Lord Noir. « Tu as du te voir mourir ce soir, dans ce cas. Et tu es pourtant venu. Intéressant. Dis-moi, Harry. Qu'est-ce que cela fait de savoir que tu ne verras jamais l'amour ou la fierté de ton père ? » Le garçon se figea. « Je suis au courant pour toi et ton père, Harry Potter. Ou plutôt Harry Snape. »

Il ricana. Un rire glacial et cruel qui faisait froid dans le dos. Harry sentit la colère monter. Et Lily rageait aussi, bien que plus calmement. Le garçon inspira pour garder son calme. Il ne fallait surtout pas agir en Gryffondor mais bien en Serpentard. Mais il pouvait être plus Serpentard que le mage noir.

« Quel dommage que Severus n'ait pas conscience qu'il est ton père ! » continua Voldemort. « Et il t'a traité si misérablement cette année. Je vais te tuer, puis quand j'aurais repris ma place et que je serais craint à nouveau, je vais faire venir ton père, et je vais lui dire la vérité sur toi, je vais le torturer, physiquement et le briser de l'intérieur. Il va mourir en sachant qu'il a humilié son propre fils et que tu étais au courant qu'il était ton père mais que tu as toujours été trop lâche pour le lui avouer. »

« Je ne suis pas un lâche, » répliqua Harry. « J'attends juste qu'il me respecte en tant que personne avant de le lui avouer. »

« Il ne voit en toi que le fils du détesté Potter, » ricana-t-il. « Tu pourras faire tout ce que tu veux, prouver que tu es le meilleur, Severus … »

« Vous croyez que vous m'apprenez quelque chose ? » l'interrompit le jeune Serpentard, s'attirant un regard meurtrier. « Je sais tout cela ! Je le sais depuis longtemps ! Je sais parfaitement ce qu'il a subi de la part des maraudeurs, je sais ce que lui a fait James Potter ! Je sais ce que lui a fait ma mère ! Je ne peux lui en vouloir de me détester, c'est un rancunier. Ce qui est déplorable c'est qu'il reporte sa haine sur un enfant innocent des erreurs des autres ! »

« De toute façon, cela ne changera rien. Tu vas mourir ce soir, Harry Potter. Tu vas mourir seul et sans amour. »

'Maman ?'

'Oui, mon chéri ?'

'Comment as-tu fait pour me protéger la première fois ?'

'J'ai combiné nos deux magies pour te mettre dans un cocon protecteur. C'est sur ce cocon que l'Impardonnable a rebondi.'

'Tu pourrais le refaire ?'

'Sans problème, mais ce sera épuisant.'

'Alors, fais-le, s'il te plait.'

« Qui vous dit que je suis seul ? » demanda Harry. « Qui vous dit que je ne suis pas aimé, ou même désiré ? Vous ne savez rien et vous ne comprenez rien, Voldemort ! Et c'est pour cela que vous perdrez face à moi, face à nous. »

« Nous ? »

L'enfant fit un sourire énigmatique tandis qu'il sentait la magie l'entourer, le protéger. Il était plongé dans un océan d'amour pur et sincère. L'amour de sa mère. Le mage noir, n'appréciant pas de voir le visage de ce gamin fendu par ce sourire moqueur et suffisant, ordonna à son serviteur de le tuer. Quirell entoura la salle de flammes ardentes pour empêcher Harry de s'enfuir et partit à l'assaut pour le tuer. Il usa d'abord de sa baguette, mais chaque sort fut soit esquivé, soit il rebondissait.

Voldemort ordonna alors que Quirell l'attaque au corps à corps pour le tuer si la magie était inutile. Le Mangemort l'attrapa alors à la gorge.

'Ca c'était sans compter sur moi !' hurla Lily qui s'épuisait autant que son fils.

La magie qui enveloppait Harry agressa aussitôt Quirell et lui rongea la peau, la calcinant jusqu'aux cendres. Cela se propagea de sa main à son bras et petit à petit vers son épaule. L'homme recula en hurlant, le visage déformé par la douleur. Le jeune Serpentard observa le phénomène et sans réfléchir plus avant, avança vers son professeur pour plaquer ses deux mains sur son torse. L'effet fut immédiat. Un hurlement presque inhumain lui perça les tympans tandis que Quirell brûlait littéralement sur place et il ne resta de lui plus qu'un misérable tas de cendres fumantes et ses vêtements légèrement calcinés.

Harry recula, haletant, et tomba à genoux.

'On a réussi, Maman,' murmura-t-il avant de sombrer dans l'inconscience.