Bonne lecture~
Demande de ... quelqu'un de Hell Ocean mais dont je n'ai pas marqué le pseudo.
Corrigé par Angelscythe
9- Espagne & Autriche – Liaison secrète.
Espagne tenta de caler le petit Italien. Il avait la bougeotte, dis-donc ! Enfin, il fallait le comprendre, il allait revoir sa sœur d'un instant à l'autre ! Sa sœur qu'il voyait si peu voir jamais, depuis leur séparation.
Ils étaient si mignons, ces deux-là !
-Bonjour Élizaveta ! Le salua-t-il gaiement.
-Antonio !
Abandonnant là son balai, elle se pressa jusqu'à l'Espagnol et lui prit l'enfant des bras pour le cajoler avec une délectation toute maternelle.
-Lovino ! Felicia va être si contente de te revoir !
Elle appela alors la petite nation qui accourut. Le ravissement qui se lut sur le visage enfantin fit sourire les deux plus vieux.
-Viens, laissons-les se retrouver ! Prusse a hâte de t'assommer avec ses dernières victoires... Serre les dents ! Je suis passée par là, moi aussi !
Elle le poussa à l'intérieur du manoir en riant.
-Avant de subir pareille torture, j'aimerais saluer Autriche. Je peux le déranger ?
-Bien sûr, il est dans le salon de musique. Je t'y mène de suite.
Elle le laissa devant la porte, le saluant d'un sourire enjoué.
Toquant légèrement Antonio s'engouffra dans la pièce sans attendre d'installation, s'assurant de bien fermer derrière lui. Après tout, ce qui risquait de se passer entre ces quatre murs ne devait pas s'ébruiter. Il y avait des enfants, une religion un peu trop dure de ce côté-là, et une épouse à la poigne de fer. Bref, rien auquel il fallait se frotter de trop près si on voulait garder son entrejambe et sa dignité intactes, deux choses auxquelles l'Espagnol tenait.
S'imprégnant quelques instants de la paix des lieux, il finit par se glisser jusqu'à l'Autrichien qui s'affairait sans bruit derrière son clavier.
-Mes salutations Roderich, lui chuchota-t-il à l'oreille.
Il ne sursauta pas, habitué au manège du méditerranéen, qui colla son torse à son dos et passa les mains sur ses bras. Il s'enroulait autour de lui comme un serpent, passant ses lèvres sur la nuque découverte et pâle de l'aristocrate. Ce dernier restait impassible, mais Antonio savait bien que dans sa tête c'était tout autre chose. Bientôt ses longs doigts allaient trembler et lâcher tout ce qu'ils pouvaient tenir, tentant de serrer le clavier pour ne pas vocaliser son excitation et ses ressentis, au grand plaisir de son tourmenteur. Alors il suffira à Antonio de s'asseoir sur ses cuisses et de planter son regard dans le sien pour lui faire baisser toutes ses barrières. C'était à lui de mener la danse, comme à chaque fois.
Il passerait ses mains blanches sous le pourpoint sombre pour caresser la peau dorée, tirant un grognement d'inconfort causé par la sensation froide. Il défaisait les lacets fermant les hauts-de-chausse, les faisant glisser le long des cuisses puissantes, égarant ses mains sur la chair tendre sous laquelle les muscles roulaient. Il jetait à peine un œil dans la direction du sexe qui s'éveillait lentement sous les attouchements qui se réchauffaient à cette peau gorgée de soleil.
Roderich plongeait son nez dans son cou, inspirant les effluves exotiques de tomates, de terre et de cacao. Il y avait aussi cette pointe de nicotine à peine perceptible. Il ne l'avouerait jamais, mais il raffolait de cette odeur.
Un mouvement de bassin le surprit, mais il en évita un second en enfonçant ses ongles, faisant protester le conquistador.
Il tira sur ses propres lacets pour libérer son sexe impatient et l'engonça dans l'antre palpitante de son amant qui tenta de s'agripper à la veste de tissu bleu, s'arrachant les lèvres pour ne pas exprimer sa douleur.
Heureusement pour lui, l'Autrichien prit sur lui et patienta le temps que les chairs s'habituent à sa présence et qu'il se détende. C'est alors que l'action commence enfin.
Les mains fermement agrippées aux cuisses, Roderich le faisait rebondir en haletant en écho aux gémissements d'Antonio qui fourrageait ses doigts dans la courte chevelure châtain, tirant un peu sur les mèches.
Roderich fut le premier à atteindre l'orgasme et il invita son collègue à se finir devant lui, ce qu'il s'empressa de faire, jouissant dans un râle sourd, sa tête retombant sur l'une des épaules du musicien.
Ils haletèrent en rythme, dans le silence de la pièce de musique, encore liés. Les bras un peu tremblants, Antonio s'extirpa de son étreinte et se rhabilla. Il jeta un œil à son amant qui avait déjà repris sa froide attitude aristocratique et refermait ses lacets. Remontant ses lunettes d'un geste, il se leva à son tour et l'aida à reprendre une apparence convenable.
Pris d'une pulsion subite, Antonio passa les mains dans la nuque de Roderich pour approcher son visage et l'embrasser passionnément, ne voulant pas le lâcher de sitôt, lui dévorant presque les lèvres.
-Une prochaine fois ? Murmura l'hidalgo.
-Toujours...
Lorsqu'ils sortirent de la pièce, ils parlaient de leurs protégés italiens, échangeant leurs dernières frasques avec le sourire.
-Ah ! Antonio ! Je me demandais où tu étais passé !
Prusse l'attrapa par le bras et le tira derrière lui, caquetant en tous sens, ne s'occupant guère de l'attention de son ami. Celui-ci s'était retourné vers Autriche qui eut un sourire en coin. Espagne, lui, lui envoya un baiser suivi d'un clin d'œil qui fit rosir l'aristocrate. Celui-ci prit la direction opposée, sûrement pour rejoindre Élizaveta qui l'observera longuement sans faire de commentaire, ou peut-être un petit sourire triste, avant de se détourner pour tempérer Lovino tentant de frapper Saint-Empire Romain Germanique car il le trouvait trop proche de sa sorella à son goût.
De son côté, Antonio affichait un petit sourire en coin qu'il refusait d'expliquer à Gilbert, même au nom de leur amitié.
C'était leur secret.
Vous pouvez toujours me proposer des idées de couples :3
Voracity666