Eurydice : Grèce Antique / Nefret : Égypte Antique
Je ne sais plus comment m'est venue l'idée. Peut-être à cause des fanarts où elles sont souvent représentées comme des amies très proches ou mes propres fics (tel "L'amour ne dure qu'un jour"), allez savoir xD
Bonne lecture !
Demande personnelle.
Corrigé par Angelscythe
71- Grèce Antique & Égypte Antique – Saphisme.
Vérifiant sa mise dans le reflet de la fontaine, Eurydice assura sa coiffure d'où quelques mèches s'étaient échappés, ce qui n'était pas respectable.
Son regard sinople était souligné de plomb, le rendant plus hypnotique encore, tandis que ses lèvres étaient rehaussées à l'aide de cette pâte de coquelicot dont son amie était si friande.
Autour d'elle, ses esclaves couraient partout, comme contaminés par la nervosité de leur maîtresse qui ne cessait de changer de parure et de tenue.
Ce n'était pourtant qu'une visite amicale.
Une visite comme il y en avait eu des tas avant, et encore plus après.
D'une main songeuse, elle fit sonner ses bijoux, comme pour s'assurer que tout cela était réel. C'était un peu idiot, au fond, mais à chaque fois, elle avait l'impression d'être dans un rêve.
-Madame ! Appela un messager. La chaloupe vient juste d'arriver.
Ces mots la figèrent, juste un instant, avant qu'elle ne se reprenne et ne sorte, emboîtant le pas du jeune homme, son cœur battant à tout rompre.
Elle traversa la ville dans un état second, faisant à peine attention à ses gens ou aux enfants qui s'adressaient à elle, dans l'espoir d'un sourire.
Ce n'est qu'arrivé au port que la réalité perça sa bulle et que les bruits lui agressèrent les oreilles, la faisant sursauter.
-Ah, Eurydice ! S'enthousiasma une voix féminine.
Ses longues jambes bloquées par l'étroit fourreau de sa tenue, Égypte descendait à petits pas, encadrée par des gardes et des marchands, attentifs à sa marche. Manquerait plus que leur nation tombe à l'eau !
-Nefret…
Le sourire qu'elle eut dépassa de loin tous ceux qu'elle avait déjà pu offrir dans le passé. Du genre éblouissant.
Bien que plus mesuré et discret, celui de Nefret était tout aussi vrai et traduisait, à son échelle, le plaisir de revoir sa plus tendre amie.
Elles s'étreignirent légèrement, se promettant plus, une fois derrière l'enceinte des murs de pierre, chez la Grecque. Elles y seraient plus libres.
D'un même pas, elles firent le chemin jusqu'à la maison modeste, suivies par les esclaves habituels de Nefret qui portaient ses bagages.
Tous étaient mis dans la confidence, avec interdiction de parler. La punition ?
La peine de mort, bien évidemment…
De toute façon, ce n'était pas vraiment un cas sans précédent, juste qu'elles n'aimaient pas que ça s'ébruitent.
En tant que nations, leurs vies privées restaient plus un concept qu'un fait.
Elles ôtèrent leurs voiles une fois sous l'ombre des pierres, savourant la température plus fraîche un temps avant de rejoindre l'étage.
Bien qu'elle ne soit pas mariée et seul maître à bord, Eurydice s'était installée dans le gynécée. Au moins y était-elle tranquille.
Les coussins épais se tassèrent sous leurs corps alors qu'elles s'y allongeaient, toujours en silence. Auprès d'elles, le thé fumait doucement, attendant qu'on le verse et qu'on le goûte. Mais pour le moment, il était trop tôt, il était trop chaud.
Presque timide, Eurydice prit le visage de son amie en coupe, embrassant ces lèvres si fines, s'y faufilant et happant la langue délicate.
Elles avaient découverts ce baiser lors d'une visite de Rome et ne pouvaient plus s'en passer. Ni de ça ni de la sensation brûlante qui naissait en leurs reins.
La perruque de laine noire tombait à terre et les riches tenues étaient dégrafées, coulant le long des tissus riches des coussins.
Tu m'as tant manqué, souffla Eurydice contre ses lèvres.
Nefret ne dit mot mais son sourire suffit, au même titre que son regard brûlant qui sonnait comme une promesse. Et quelle promesse…
Leurs corps nus se frôlaient, se frottaient l'un contre l'autre, attisant le baiser du désir mais aucune ne fit le moindre geste. C'était un défi. Un défi que Nefret eut le bon goût de perdre, allongeant son amie d'un mouvement, mordant ce physique si rond et dodu, si loin de sa silhouette sèche.
Tout était si voluptueux chez elle…
De là où ils se trouvaient, les esclaves n'entendaient rien des geignements que poussaient leurs deux maîtresses, mais nul besoin de tendre l'oreille pour imaginer leurs étreintes.
Leurs bouches soudées au même titre que leurs corps, elles se perdaient dans les sensations grisantes qui naissaient dans leurs reins pour parcourir tous leurs membres. Elles atteignirent la félicité mais ne s'arrêtèrent pas là, se cajolant encore de longues minutes, le souffle court, la peau couverte de sueur.
X
-Tu savais que Rome me tourne autour ? Gloussa Eurydice.
Elle porta à ses lèvres un gâteau au miel, savourant la texture fondante sur sa langue.
-Ne te crois pas la seule, il a pour projet démesuré de tous nous faire plonger !
-On pourrait te croire jalouse…
Nefret évita son regard, reprenant une gorgée de thé, qu'elle faillit avaler de travers lorsque la bouche gourmande happa un téton un peu trop pointu.
-Mais je suis tout à toi, n'en doute pas, souffla-t-elle contre la poitrine mince.
Elle fut percutée par la tasse mais Eurydice resta où elle était, bien décidée à reprendre leurs ébats.
Vous pouvez toujours me proposer des idées de couples :3
Voracity666
Allez sur le forum "La Gazette des Bonbons aux Citrons", ils ont déjà votre âme, de toutes façons