Lily : Liechtenstein
Je préfère prévenir : la fin est triste. C'était... Je ne la voyais pas autrement, navrée.
Bonne lecture !
Demande de Mirifique & Retour d'Acide.
Corrigé par Angelscythe
65- Liechtenstein & Prusse – Romance dramatique.
Lily lisait tranquillement sous un pommier, ses mèches blondes voletant tranquillement avec la brise qui tentait de faire avancer l'histoire plus vite.
Remettant ses cheveux en place, elle ferma son livre pour lui préférer le ciel sans nuage. Il faisait si beau ces derniers temps, c'était plutôt agréable.
-Tiens, on vous a laissé sortir ?
Surprise la jeune fille sursauta.
-Désolé, je ne voulais pas vous faire peur.
Un peu plus loin, sur le chemin, un jeune homme s'abritait sous une ombrelle qui paraissait bien déplacée sous ce soleil printanier.
-Non, c'est moi, j'étais plongée dans mes pensées, je vous présente mes excuses.
-Pour vous faire pardonner, laissez-moi vous tenir compagnie !
Un peu surprise du sans-gêne de cet inconnu, elle le laissa faire, se décalant même par réflexe, ce qu'il remarqua.
-Je sais que j'ai pris quelques kilos, mais quand même ! Je suis sûr que le verger est assez grand pour mon ego et moi.
Ça la fit sourire mais elle pencha la tête en avant, cachant son visage derrière ses quelques mèches blondes.
-Seriez-vous timide ? Ou bien suis-je trop… comment dit mon frère, déjà ? Exubérant ! C'est cela ?
Il accentua ses propos d'un jonglage avec les pommes jonchant le sol et reçut un petit rire qu'il perçut comme une musique.
Ce n'était pas la première fois qu'il la voyait, mais c'était la seule où il avait assez de courage pour l'aborder. Et comme il détestait le silence, il ne pouvait s'empêcher de faire l'idiot. Mais ça ne semblait pas lui déplaire, pour le moment. Alors, il continua.
Elle était déjà très mignonne, à la base, une poupée de porcelaine aux yeux d'un vert profond, aux longs cheveux tressés et rehaussés d'un ruban assortit à la couleur de sa robe, généralement.
Elle paraissait si frêle… Mais ce n'était sûrement qu'une façade ! Après tout, sa meilleure amie, Élizaveta, jouait souvent de cette carte, s'en amusant.
Ils passèrent ainsi l'après-midi à discuter, faisant connaissance, avant que les cloches du village voisin ne les fassent sursauter, les rappelant ainsi à l'ordre.
-Je dois rentrer, avoua Lily en rougissant. Si j'arrive en retard, je risque de me faire gronder.
-Nous reverrons-nous demain ?
-Moi, en tout cas, je serai là, promit-elle.
Elle l'avait déclaré avec une telle ferveur qu'elle piqua un fard et détourna le regard, repoussant ses mèches blondes chahutées par le vent. Elle se donnait en spectacle, ce n'était pas son genre.
-Moi aussi. À demain, alors.
Il lui prit les mains et l'embrassa sur le front, puis s'éloigna sur le chemin, le cœur battant à tout rompre et les pommettes bien roses. Il n'avait plus qu'à espérer réussir à se calmer avant de rentrer chez lui, ou il sera la cible de moqueries. Qu'il aurait amplement mérité, cela dit.
X
-Tu m'as tant manqué ! Déclara Gilbert avec sa retenue habituelle.
Il l'attrapa par la taille et la fit tournoyer avant de l'embrasser chastement.
-Nous nous sommes vus tous les jours, s'amusa Lily en reprenant son souffle.
-Quelques heures dans une journée, ce n'est pas assez !
Il poursuivit sa tirade, en grand dramaqueen qu'il était, récoltant rire et applaudissements de la part de son aimée.
Depuis plus d'un mois, maintenant, ils se voyaient dans ce verger et apprenaient à se connaître, se distrayant l'un l'autre de leur passé et présent, sans trop oser rêver du futur.
Allongés sur l'herbe, nichés l'un dans les bras de l'autre, ils devisaient paisiblement, somnolant presque.
C'était presque un rêve d'être là, de s'être trouvé et aimé.
Mais, si c'était un rêve, il fallait se réveiller.
X
-Désolé du retard, Lily, je… Lily ?
Habitué à arriver après elle, Gilbert comprit que ce n'était pas normal. Pas une seule fois il ne l'avait devancée.
Mais il faisait trop beau pour que ses doutes éclosent, alors il les repoussa. Et attendit.
Ce n'est qu'au bout de trois jours qu'il dut se résoudre à accepter l'idée qu'elle ne viendra pas. Peut-être en avait-elle eut marre de lui ? Peut-être l'avait-il blessé ? Non, impossible, ils s'aimaient…
Elle était peut-être malade ? Il s'était parfois rendu compte des grimaces de douleur qui traversaient son visage, mais il n'avait jamais rien dit. Elle ne s'était pas confiée sur le sujet et il ne voulait pas la brusquer.
Elle lui avait avoué se trouver à l'hôpital de la bourgade voisine. Peut-être qu'elle en était sortie et était trop loin pour le joindre ?
Gilbert courut jusqu'à l'hôpital, l'espoir chevillé au corps, sûr d'avoir des réponses qui ne pourraient que lui plaire. Que pouvait-il lui arriver ?
C'est pour ça qu'il ne comprit pas les propos des médecins qui parlaient de maladies dégénératives, de nerfs et d'autres « c'est la vie ». C'est pour ça qu'il tenta de relever le drap et d'apercevoir son « ange » une dernière fois.
Vous pouvez toujours me proposer des idées de couples :3
Voracity666