Bonne lecture !
Demande de Dan et Katz.
Portugal : Joaquim
(Petite anecdote, j'ai découvert qu'en portugais, "couilles" et "tomates" se traduisent par le même mot "bolas")
Corrigé par Angelscythe
58- Espagne & Portugal – Voyeurisme.
Antonio jonglait avec des tomates, l'air soucieux. Était-ce parce qu'il était concentré sur son action ? Ou était-ce parce qu'il pensait complètement à autre chose ? Aucun moyen de le savoir.
Enfin, aucun, jusqu'à ce qu'une de tomates ne tombe sur visage, l'arrosant de son jus. Celle-là était un peu trop mûre.
-Tu gâches la nourriture, râla Romano passant devant lui.
Il déchargeait des cageots de légumes depuis une bonne heure, esquivant son aîné qui préférait jouer.
-Même pas vrai, chantonna-t-il.
Il replaça quand même les tomates dans la corbeille à ses côtés, histoire d'éviter de se faire enguirlander. Le propriétaire de la plantation était des plus sévères, surtout au sujet du gaspillage !
-Je devrais te dénoncer, continua son ami.
-Tu n'oserais pas.
Il appuya ses propos d'un sourire éclatant, provoquant un violent rougissement de la part de son interlocuteur. C'était si facile de jouer avec les sentiments des autres… Comment ne pas en profiter ?
Loin de se douter des pensées en son encontre, Romano reprit sa tâche, le regard fuyant, souhaitant très fort de pouvoir passer à la corvée suivante. C'était pas humain d'être aussi bien foutu et d'avoir un tel sourire !
Mais ledit sourire disparut bien vite, Antonio reprenant son air pensif de tantôt et retirant la tomate du sommet de son crâne avec application. Beurk, vraiment.
X
De son côté, Joaquim faisait ressortir ses muscles tout en maniant la fourche afin de ranger le foin. C'était un travail répétitif, éreintant et très chiant. Mais comme il avait enlevé son T-shirt, les gens qui passaient par là bavaient plutôt sur sa plastique, ce qui le faisait à la fois sourire et soupirer.
Il n'était pas son frère, évidemment, à apprécier les regards sur lui. Bon, il ne s'en plaignait pas non plus, c'était bon pour l'ego.
Le couinement qu'il échappa le fut moins alors que sa fourche chuta à terre.
-Bordel, Antonio ! Siffla-t-il entre ses dents.
Le fautif-pas repentant pour deux sous-essaya un sourire angélique mais échoua à cause de son regard lubrique. Joaquim ne le connaissait que trop bien pour tomber dans le panneau.
-Bouge de là, j'ai du travail, râla-t-il pour la forme.
-Ça tombe plutôt bien, j'en ai aussi pour toi… lui souffla-t-il à l'oreille. Vois-tu, je ressens comme une légère tension un peu plus bas et, je crains d'avoir besoin d'une main secourable…
-Continue comme ça, et la main secourable, tu vas l'avoir dans la tronche.
-T'es rien qu'un vilain, bouda Antonio.
-Ce n'est ni le lieu, ni le moment, c'est tout. N'importe qui peut venir ici et nous apercevoir.
-Et alors ?
Ah oui, il avait oublié ses penchants voyeuristes. Quelle guigne.
-Alors tu vas me lâcher et rejoindre Romano. C'est avec lui que tu dois passer la journée, je te rappelle. Lui, et des cagettes de tomates.
-Mais ça me gave… soupira-t-il théâtralement. Et avec toute cette chaleur, je ne peux m'empêcher de penser à toi.
Il avait souligné ses propos avec un clin d'œil qu'il voulait séducteur. Mais Joaquim n'y fait pas attention, scrutant autre chose.
-Attends… mais… qu'est-ce que t'as dans les cheveux ? Lui demanda-t-il.
Il retenait à grand-peine son ricanement. Et ce fut pire encore lorsqu'il reçut sa réponse.
-Mais c'est parce que je pensais à toi ! Geignait presque Antonio. Tu connais mon habileté légendaire, voyons !
La même habileté qui avait puni Antonio plus d'une fois alors qu'il brisait quasiment tout ce qu'il touchait. Une vraie catastrophe ambulante. Bien qu'en grandissant ce se soit calmé.
-Tu veux ma fourche dans tes bolas ? (couilles)
-Sans façon, couina son frère.
Une chose qu'il savait plus que tout au monde, c'est que celui-ci mettait toujours ses menaces à exécution lorsqu'on le poussait à bout.
Évitons.
-Mais pourquoi t'es aussi méchant avec moi ? Pleura-t-il faussement.
-Parce que t'es un gros boulet. Et que tu m'emmerdes.
N'importe qui aurait sans doute mal pris ces paroles, mais pas Antonio. Pourquoi le ferait-il, alors que Joaquim évitait son regard, les pommettes se colorant légèrement ? À d'autre.
-Vraiment ?
Il se rapprocha pas à pas, les bras bien en évidence, avant de poser une main sur sa joue en une caresse légère, destinée à l'apaiser.
-Vraiment.
Inconsciemment, il pencha légèrement la tête, accentuant la caresse.
Bon, il y avait définitivement plus sexy que la grange remplie de foin, mais aucun des deux ne voulait quitter l'endroit. Ils étaient dans leur petit bulle, loin d'un peu n'importe qui, tous les deux…
-Comment est-ce que ça se fait que le foin n'est toujours pas rentré ?
Le temps parut se figer lorsque le propriétaire survint, les surprenant à deux doigts de s'embrasser. Et merde.
Vous pouvez toujours me proposer des idées de couples :3
Voracity666