J'ai hésité jusqu'au bout entre Roumanie/Canada et France/Canada. Mais, comme j'ai décidé de faire passer l'action en Roumanie, je me suis dit que ce serait un peu redondant.
Alors, ce parc existe, il s'appelle "Libearty Bear Sanctuary Zarnesti". Ils recueillent les ours maltraités par des cirques et autres organisations afin de leur adoucir l'existence qui leur reste (vous avez des oursons aux ours très âgés). Je vous invite à aller sur leur site, ce fut une visite très intéressante.
Bonne lecture !
Demande de loveyourfiction
Corrigé par Angelscythe
56- Canada & France – Bénévolat.
Dans la réserve, Matthew mesurait les granulés. C'était un travail bien chiant mais lui, il aimait bien ça. Alors les autres employés le lui laissaient avec grand plaisir.
De toute façon, il était seul, pour le moment. En effet, sa collègue était malade et avait pris un jour de congé. Et elle n'avait pas été remplacé, étant donné que nous étions en période creuse.
Reposant ses ustensiles, il s'empara des diverses gamelles et sortit de la réserve tout en avisant l'heure. Pile à l'heure !
Alors que Matthew s'engageait dans l'allée principale, poussant un chariot bien brinquebalant, il entendit du mouvement derrière les grillages. Ça le fit sourire.
-Eh bien, vous avez l'air d'avoir faim, rit-il.
Se stoppant devant l'une des parcelles, Matthew observa avec amusement les fourrés bouger. Il eut juste le temps de préparer le biberon qu'un museau plus très timide n'en surgisse.
-Bonjour Eldelweïss !
Il entra lentement sur le territoire des oursons et se rapprocha du susnommé qui le fixait attentivement. Même la vision de son biberon de pâté ne le distrait pas.
Cette réflexion fit sourire le jeune homme qui se mit à sa hauteur et lui tendit la tétine qui fut vite engloutie après avoir été reniflée. Le contenu fut avalé à grandes gorgées, inquiétant Matthew.
Mais l'ourson ne montra aucun inconfort, au contraire même. Il mordilla gentiment la main du dresseur qui le laissa faire, scrutant la peau à vif afin de s'assurer de son rétablissement.
-Tes copains ne sont pas venus ? Tu devais vraiment être affamé pour ne pas les attendre, poursuivit-il.
Avec appréhension, il regarda l'ourson albinos disparaître dans les buissons.
Normalement, il y avait quatre autres petits qui se battaient pour leurs nourritures. Où étaient-ils donc passés ?
Se forçant à se rappeler que leurs blessures n'étaient pas mortelles, Matthew s'enfonça dans le petit bois dans l'idée de retrouver les oursons. C'était rien, après tout, peut-être avaient-ils réussi à attraper un lapin et qu'ils n'avaient plus faim ? C'était déjà arrivé auparavant, après tout. Et ce serait une bonne chose, la preuve qu'ils remontaient la pente.
-Toto ? Bern ? Leo ?
Aucune réponse. Bon, ils n'allaient pas non plus se mettre à parler, fallait pas rêver. Mais il aurait dû être gêné dans sa progression par la présence de trois boules de poil cherchant à lui déchiqueter le pantalon. Ce qui n'était pas le cas.
À quelques mètres de là, le refuge des oursons était caché par quelques buissons. Les petits devaient être là, il n'y avait pas de raison…
Croisant les doigts, Matthew fit un pas supplémentaire. Et il eut envie d'hurler sans même l'avoir prévenu de sa présence, et de lui avoir fait craindre le pire.
-Espèce de crétin ! S'exclama-t-il.
S'essuyant les yeux rapidement, il grimaça en voyant les petits s'enfuir, effrayés de cet éclat de voix soudain. Ledit crétin, par contre, le fixait avec un air blasé.
-Félicitations, Matthew. J'avais réussi à les faire dépasser leurs craintes.
-Je te rappelle que ces ours ont été brutalisés par l'Homme ! Ils ne sont pas là pour être apprivoisés !
Toujours aussi calme, son interlocuteur se releva et le rejoignit, passant sa main dans ses cheveux, défaisant son catogan.
-Est-ce que tu m'écoutes, Francis ?
-Non, avoua-t-il franchement.
Quelqu'un d'autre aurait sans doute droit à un long discours sur le respect et ce genre de trucs. Mais Matthew-comme Francis-savait que c'était parfaitement inutile. Alors il se contenta de croiser les bras et de détourner le regard. À défaut d'être bien utile, autant économiser son énergie !
-Ne boude pas, va, j'avais envie de passer du bon temps avec les oursons.
-Tu aurais dû me prévenir. J'ai eu peur, merde !
Matthew avait trouvé plus d'une fois le corps de leurs pensionnaires, comme n'importe lequel des volontaires y travaillant. Mais cette réalité n'apaisait ni la peur ni la tristesse.
-J'imagine que je suis désolé, soupira Francis.
Il put voir distinctement les mâchoires du bénévole se contracter, alors il se pencha et l'embrassa légèrement.
-Tu crois vraiment que ça va me calmer ? Demanda-t-il, surpris.
-Non, non, mais j'en avais envie.
-T'es irrécupérable.
-Je sais.
Vous pouvez toujours me proposer des idées de couples :3
Voracity666