Pauline : Monaco
Bonne lecture !
Demande de quelqu'un de HO
Suggestion : "Romano perd une partie de poker contre Monaco parce qu'elle lui faisait du pied ? /shot/"
Corrigé par Angelscythe
51- Italie du Sud & Monaco – Jeux de main.
-Ce jeu est merdique, râla Romano en piochant une carte.
-Uniquement parce que tu perds, répondit Pauline.
-Même pas vrai.
Elle ne releva pas, habituée à sa mauvaise foi, à la longue. Ce n'était pas la première fois qu'ils s'affrontaient aux cartes. Ni la première fois que l'Italie du Sud perdait et critiquait le jeu. Même lorsque c'était lui qui l'avait choisi.
C'était comme ça.
Son air perpétuellement neutre, Pauline abattit ses cartes et s'offrit même le luxe de siroter sa boisson aux couleurs fluos.
-Uno, déclara-t-il. Et pioche deux cartes, accessoirement.
-J't'en foutrais du « accessoirement », maugréa-t-il en obtempérant.
Cela faisait quelques heures qu'ils jouaient, indifférent au monde extérieur qui vivait sa vie. Les cartes aux couleurs variées s'égrenaient, les parties s'allongeaient entre les deux joueurs refusant de perdre la face. Et de perdre tout court, d'ailleurs.
C'était ainsi qu'ils avaient pris l'habitude de s'amuser, lassant leurs éventuels spectateurs qui finissaient généralement pas fuir, même lorsqu'ils ne faisaient rien de bien particulier.
-Je te déconseille d'abattre cette carte.
-Sinon quoi ? Ricana Italie du Sud. Tu vas devoir perdre ?
-Non. Sinon, tu vas pleurer ta mère, énonça-t-elle calmement.
Le doute s'insinua dans l'esprit de Romano. Quelle pouvait donc être l'ultime carte qu'elle gardait bien face contre elle ?
Comme au ralenti, il la vit déposer sa propre carte. Sur la sienne. Sur son « pioche quatre cartes ». Sans piocher quoi que ce soit.
Un autre « pioche quatre cartes ». Succhio. (fait chier)
Rageusement, il jeta sa main sur la table de jeu et exprima sa fureur sous le regard mi-blasé mi-amusé de son adversaire qui avait repris le sirotage de sa boisson.
-Tu me gonfles, finit-il par souffler.
Il laissa retomber sa tête sur la table, fixant Monaco d'un regard noir qui perdait de sa vigueur.
-Tu veux qu'on passe à autre chose ? Lui proposa-t-elle au bout d'un certain temps de quasi-silence.
Face contre la table, il grommela quelque chose d'incompréhensible et peut-être même en italien. Attendons qu'il passe à l'international.
Il dut maudire un ou deux arbres généalogiques avant de se redresser et de continuer à éviter l'air clairement amusé de sa partenaire. Rah, les femmes… Toujours à compter les petites victoires !
Pour ne pas à avoir à parler trop tôt, il s'empara à son tour de sa propre boisson afin de vider son verre. Ça tombait bien, il commençait à avoir soif !
Mal lui en prit lorsqu'il avala de travers. Il toussa à en cracher ses poumons. Hop, un nouveau regard noir en direction de Pauline qui n'esquissa qu'un sourire en coin.
Oh la sal…
Sa pensée ne s'acheva pas alors qu'il s'accrocha à la table.
Si, au-dessus de la surface, Pauline semblait imperturbable, touillant son cocktail de sa paille. Tout juste si elle ne se mettait pas à discourir sur un quelconque cours de la bourse.
En-dessous, par contre…
Juste déchaussé, Pauline faisait glisser ses pieds le long des jambes de son acolyte avec lenteur.
Dans d'autres circonstances, peut-être que Romano aurait été excité, mais en cet instant, il était très occupé à faire la tête et à garder sa mauvaise humeur en place. Il avait une réputation à tenir, après tout !
Mais il n'y avait personne à persuader. Même pas Pauline qui connaissait son italien sur le bout des doigts. Elle savait repérer cette petite étincelle dans ses yeux, cette moue embarrassée qui colorait son visage, ces mouvements nerveux qu'esquissaient ses doigts…
Alors elle y alla plus franchement, jouant cette fois-ci avec sa paille et allongeant entièrement ses jambes afin de déposer ses pieds sur ses cuisses.
Romano eut beau lui lancer son meilleur regard noir, il décrut en intensité au fur et à mesure que l'extrémité de la paille colorée disparaissait entre les lèvres maquillées de la jeune fille et les pieds qui s'approchaient de plus en plus de l'endroit stratégique.
-Voilà au moins un jeu où tu ne finiras pas perdant, finit-elle par prononcer avec une voix de gorge.
Dans ces moments-là, on n'avait aucun doute sur sa parenté avec Francis.
La gorge sèche, Romano attrapa l'un des pieds beaucoup trop proche afin de la stopper dans son action.
Curieuse, Pauline cessa son manège et releva la tête afin de correctement observer son amant. S'était-elle trompée ?
-La chambre sera un meilleur terrain, articula-t-il.
Vous pouvez toujours me proposer des idées de couples :3
Voracity666