Willoh : Wy / Ace : Australie
Bonjour bonjour ! Désolée de vous avoir fait faux bond ces derniers temps, comme le savent ceux qui sont sur ma page, mais j'ai eut de gros problèmes de PC et j'avais laissé ma pochette (celle avec les OS de cette fic) chez mon père. Heureusement, il est revenu le week-end dernier ! (Et mon père et mon frère se sont chargés de régler le problème)
Bonne lecture~
Demande de quelqu'un de HO
Corrigé par Angelscythe
46- Wy & Sealand – Héroïsme.
Willoh s'appliquait sur son dessin, la langue tirée de concentration.
Sous ses doigts, sous son pinceau, les couleurs prenaient formes, le croquis prenait vie. La magie faisait son œuvre.
Elle ne fit pas attention à son institutrice qui observait son travail par-dessus son épaule. Non, ce n'était pas important. Ce n'était pas une raison pour sortir de sa transe artistique.
À douze ans, elle était connue pour son don en arts plastiques et avait déjà remporté quelques concours, sans forcément que ce soit la première place.
D'une nature plutôt solitaire, elle avait dû apprendre à faire le dos rond lorsque d'autres enfants venaient la charrier avec toute la cruauté dont ils pouvaient faire preuve.
Aujourd'hui ne faisait pas exception, bien sûr.
Willoh cilla à peine lorsqu'une boulette de gomme atterrit à côté d'elle. Elle ne réagit pas plus lorsqu'une autre lui frôla la tempe. Encore moins lorsque les tirs furent plus fournis, sous le regard un peu vague de l'adulte.
Elle savait bien que personne ne viendrait l'aider. Pourquoi ? Ça, par contre, elle l'ignorait. Mais c'était ainsi. C'était toujours ainsi.
Elle savait aussi que lorsque l'heure du déjeuner viendra, son plateau tombera ou sa nourriture être gâchée. Ou qu'elle se retrouve être la cible d'une bataille de nourriture.
X
Lorsqu'elle rentra chez elle, elle grimaça en direction de son frère qui l'accueillit avec son habituelle énergie.
-Tu me fatigues, Ace, souffla-t-elle. Je vais dans ma chambre.
Elle lui passa devant, l'ignorant une fois de plus alors qu'il était en plein discours sur les bienfaits du sport ou elle-ne-savait-quoi.
Ça faisait longtemps qu'elle n'écoutait plus les bêtises qu'il sortait. Ça faisait un moment qu'elle ne lui portait aucune attention. Ça faisait un moment qu'ils faisaient semblant d'être une famille unie et aimante.
Des parents toujours absents par leurs voyages d'affaires, des aînées partis depuis un moment afin de vivre leurs vies à eux. Et eux deux. Les deux derniers. Les deux cadets. Les deux boulets.
Elle s'assit devant son bureau en soupirant, vidant son sac petit à petit, jetant ce qui n'avait lieu d'être.
Une fois de plus, Willoh trouva une enveloppe scellée parmi ses cahiers. Une simple enveloppe blanche, sans nom, sans dessin. Mais elle savait que c'était pour elle. Comme les douze précédentes. Elle en avait déjà lu une ou deux, par curiosité, étonnée malgré tout.
Une lettre de menaces, ou juste un mot exutoire où elle se prendrait toute la misère intérieure d'un inconnu lambda ? Rien de tout ça.
Des petits poèmes maladroits, des compliments boiteux qui se répétaient parfois. Des dessins qui la faisaient soupirer. Des petites babioles pas bien chères.
Willoh avait un admirateur secret qui semblait oublier de signer ses mots doux. Quel crétin !
Dédaigneuse, elle jeta l'enveloppe dans la boîte où se trouvaient les autres.
Qu'est-ce qui lui prouvait que ce n'était pas une nouvelle technique pour la faire souffrir un peu plus ? Elle n'était pas en manque d'amour pour tomber dans le panneau, merci bien !
Sortant du scotch, elle s'attela à la remise à « neuf » de ses ouvrages scolaires, gommant légèrement et tentant d'effacer ce qu'elle pouvait. Les élèves avaient vraiment beaucoup de temps à perdre, de nos jours…
Elle sursauta légèrement lorsque son portable lui signala un nouveau message. Elle jeta un œil désintéressé à l'écran non loin d'elle.
Oh ? Il semblerait que son « admirateur » soit passé à un autre niveau. Et nul besoin de demander comment il avait récupéré son numéro, il était disponible dans son carnet de correspondance. Il suffisait juste de le récupérer lorsqu'elle regarder ailleurs. Même pas sûre qu'elle l'ait encore avec elle…
Déverrouillant maladroitement le téléphone, Willoh hésita. Ça valait le coup, peut-être… Non. Ce n'était sûrement que le début d'une nouvelle vague de problèmes, de menaces, de moqueries…
« Tu as vraiment du talent ! »
Son doigt glissa sur la pièce jointe avec appréhension.
Une photo. Une bête photo complètement floue et massacrée qui la fit grimacer. Comment pouvait-on oser envoyer un tel cliché ?
Plissant les paupières, elle tenta de comprendre ce qu'elle avait sous les yeux. Puis la réalisation se fit dans son cerveau. Elle reconnut les murs blancs et les cadres qui y étaient accrochés. Bon, c'était pas facile, évidemment, mais Willoh reconnaîtraient ses toiles parmi des dizaines de copies.
Son « admirateur » se trouvait à une exposition où certains de ses tableaux avaient été sélectionnés et accessibles. À deux heures d'ici.
Mordillant l'extrémité d'un crayon, Willoh était troublée. Que penser de tout ça ? Était-ce une partie du nouveau plan ?
Son téléphone vibra encore, la faisant couiner malgré elle. Un nouveau message, une nouvelle pièce jointe…
Sûrement une photo bonne à jeter, pensa-t-elle, l'ouvrant malgré tout.
Pas de flou, c'était déjà ça. L'image était même très nette. Suffisamment, en tout cas, pour qu'elle distingue les grands yeux bleus enthousiastes d'un blond vêtu d'une marinière, esquissant un cœur avec ses mains, les joues rouges.
Vous pouvez toujours me proposer des idées de couples :3
Voracity666