Jan ou Jantje : Pays-Bas
Bonne lecture~
Demande de Retour d'acide (encore désolée, je l'ai écrit sans mon PC, j'avais donc oublié le thème demandé...)
Corrigé par Angelscythe
21- Espagne & Pays-Bas – Addiction.
Espagne s'étira lascivement, appréciant la douceur des draps sur sa peau tannée par le soleil. Il était bien, là, et il n'y avait aucune raison pour qu'il s'extirpe du lit. À moins que la raison ne soit bonne. Très bonne. Extrêmement.
Tel son petit ami dans l'encadrement de la porte, aux cheveux blonds humides par la douche retombant en mèches éparses autour de son visage et l'adoucissant.
-Il est tôt ? Demanda-t-il en repoussant les couvertures avec lenteur.
Son amant se contenta de pointer le réveil puis la fenêtre ouverte qui laissait passer des rayons vifs du soleil.
-Toujours aussi bavard le matin, soupira Antonio.
Il lui vola un baiser au passage avant de fermer la porte de la salle de bain derrière lui. Lorsqu'il en ressortit en quête de vêtements à enfiler, Jan n'avait pas bougé mais la peau nue se faisait de moins en moins présente, à sa déception.
-Je sens ton regard sur moi, déclara la voix bourrue de la nation.
-Tu avais bien plus que mon regard, hier soir, sur toi, et tu ne semblais pas t'en plaindre, ronronna l'Espagnol.
Il fit exprès de se coller à lui alors qu'il sortait de quoi s'habiller de leur placard commun. L'agacer avait tendance à rendre plus torrides leurs échanges, ou bien le faire mettre à la porte. Il jouait avec le feu et il le savait.
-Je vais faire le petit-déjeuner, déclara-t-il.
Il savait que pendant ce laps de temps, Jan allumait sa pipe, s'offrant ainsi sa première bouffée de la journée. Ce n'est pas qu'il désapprouvait son comportement -quoique- mais il savait aussi que Jan aimait être seul à ce moment-là. Bon, il l'avait appris à la dure, il fallait l'avouer.
Antonio s'installa finalement devant sa tasse de café, grignotant pensivement un morceau de pain. D'un instant à l'autre, son amant surgirait de leur chambre et s'installerait juste en face de lui, l'air un peu moins maussade et transportant avec lui l'odeur caractéristique de l'Amphora, son tabac à pipe préféré. Ou du moins celui qu'il utilisait le plus souvent, à sa connaissance.
-Tu es en train de me fixer.
-Hm ? Je rêvassais, désolé.
Il ne dit rien de plus, se contentant de se nourrir avec application, bien qu'il avait tendance à gober ses œufs durs de manière dérangeante.
Déjà bon amateur de poissons et d'œufs, depuis leur installation à tous les deux, Antonio avait doublé sa consommation. En effet, le Hollandais ne semblait pas pouvoir se priver de ces deux aliments et s'en servait à tous les repas que cela soit prévu ou non.
-Tu me fixes encore, grogna Jan.
-Je profite de la vue, rétorqua-t-il en souriant.
Il capta le petit sourire en coin qui disparut pour une bouchée de toast. Tss, saleté de bout de pain qui lui volait une réaction plus si rare mais toujours chérie.
Le cœur plus joyeux encore, Antonio avala son petit-déjeuner en souriant largement, ayant presque envie de siffloter. Il débarrassa, ne se privant pas pour entonner un chant de chez lui alors que son amant se promenait dans la maison, la pipe au coin des lèvres et le journal dans la main.
-Un jour il se prendra une porte qu'il aura oublié de fermer, soupira-t-il faussement.
X
Antonio passait le balai sur la terrasse ensoleillée, chantonnant toujours. Il sursauta à peine lorsque Jan surgit devant lui sans bruit, l'air revêche, son écharpe flottant dans le vent léger.
-Tu sors, Jantje ?
-Je suis à court de tabac. Tu as besoin de quelque chose ?
Prenant un air pensif, l'Espagnol fit tourner le balai entre ses mains avant d'aller le ranger.
-Je t'accompagne, ça me reviendra en cours de route.
Il attrapa sa veste et son portefeuille puis le rejoignit à l'extérieur, lui volant au passage un baiser et emmêla leurs doigts entre eux, balançant joyeusement leurs poignets.
Le visage perdu dans sa grosse écharpe bleue et blanche, Jan ne disait rien, l'air neutre. Il ne montrait aucune émotion, mais Antonio le connaissait depuis assez longtemps pour apercevoir l'étincelle d'enthousiasme dans les iris glacés. Il pouvait sentir la faible pression de la main calleuse sur la sienne.
Ils firent un premier arrêt afin que le blond puisse se réapprovisionner en tabac et faire ainsi craquer une allumette pour allumer sa pipe nouvellement fournie.
Ils observèrent distraitement les ronds de fumée s'élever dans les airs.
-Tu te rappelles de ce que tu voulais acheter ?
-Ça me reviendra devant les rayons, je pense...
Et ils sortirent de la chaîne les bras chargés de sacs, des tomates tentant de s'en enfuir.
-C'est une bonne affaire, je te dis ! Une promotion pareille ! Il fallait en profiter !
Les bouffées se faisaient plus rapprochées, donnant au Hollandais des similitudes avec les anciennes locomotives à charbon.
-Toi et l'argent, alors... souffla le Méditerranéen.
Il l'embrassa sur la tempe en se mettant sur la pointe des pieds et faillit trébucher, tout juste retenu par son compagnon.
-Regarde où tu mets les pieds.
Cette remarque le fit sourire, malgré qu'elle ait été presque aboyée. Jan et les sentiments, alors…
X
Couché dans leur lit commun, Antonio somnolait dans le noir. Il ouvrit subitement les yeux lorsque la couche bougea, grinçant faiblement, signalant ainsi que Jan venait de se coucher à son tour. Il n'eut pas à attendre longtemps pour qu'il s'endorme, lui permettant ainsi de s'en approcher et de se coller contre lui.
De toutes leurs addictions, celle-ci était la plus forte.
Vous pouvez toujours me proposer des idées de couples :3
Voracity666