Perso, je suis pas très fan du GerIta, mais le PruIta, bien plus !
Bonne lecture~
Demande personnelle (vive les doujins !)
Corrigé par Angelscythe
13- Prusse & Italie du Nord – Amours impossibles.
Prusse sirotait son verre sans grande conviction. Il tira sur sa paille, la faisant sortir du verre et jouer avec, pensivement.
Depuis sa place au salon, il pouvait voir la cuisine, et surtout Italie du Nord qui était en train de préparer le repas, sous la houlette d'Allemagne qui ne était incapable de s'empêcher de nettoyer dès qu'il le pouvait.
Gilbert sourit, louant la patience sans limite de l'Italien qui souriait. Lui, il aurait déjà pété un câble et aurait vidé la casserole sur la tête blonde depuis un bon bout de temps déjà.
Il reprit sa boisson, laissant son regard rivé sur le dos du cuisinier. Avec sa chemise ajustée, il semblait vouloir s'extirper du tissu, ses muscles secs roulant à chacun de ses gestes.
Là, tout de suite, il aurait bien envie de lui arracher ces vêtements irritants et le prendre à sec sur le plan de table... Bon, sans la présence de son cadet, ça serait mieux, il va sans dire. Mais même pas sûr que ça le dérange...
Il se perdait dans ses rêveries fantasmagoriques, agitant sa paille dans le fond de son verre, jusqu'à ce que les deux grands chiens de Ludwig viennent lui faire la fête, revenant du jardin, Blackie -le Teckel- traînait derrière.
-West ! Rappelle tes échalas, ils me bavent dessus, là !
-Aster, Berlitz, aux pieds.
La voix avait claqué de manière sèche depuis la cuisine, comme s'en moquant, mais ça suffit aux trois canidés qui foncèrent vers leurs maîtres en jappant, dérapant un peu sur le carrelage.
-Sinon, le repas est bientôt prêt ? Grogna-t-il.
Il reçut une réponse enjouée, lui disant que c'était bientôt prêt. Il pouvait distinctement entendre la vaisselle être disposée sur la table. Bon, en plus il n'aura pas à le faire !
Il croisa les jambes, et renversa la tête en arrière, finissant son verre, sans voir le regard d'ambre couler vers lui. Il pensa à sa vieille amie, Hongrie, qui soupirait toujours après son ancien mari. Non, jamais il ne finira comme elle. JAMAIS ! Lui, il était un homme, un vrai ! Il n'allait sûrement pas rester là, à mater avec des yeux émerveillés son profil d'Apollon, alors qu'il tournait autour de son cadet, ça non ! Foi d'ancien chevalier teuton !
Il claqua son verre un peu trop fort contre le rebord en bois, et se redressa, bombant le torse, en se faisant la promesse silencieuse d'obtenir si ce n'est le cœur, au moins le corps de ce bellâtre.
Mais avant ça, allons s'occuper du sort de ce plat si odorant et dont le goût ne pourra que satisfaire ses délicates papilles...
X
C'était un matin comme les autres.
Ludwig était parti tôt pour rejoindre les bureaux du gouvernement, Feliciano lui avait préparé un petit-déjeuner et un déjeuner avec toujours autant d'attention, son éternel sourire collé sur le visage. Sa chemise de la veille flottait sur ses épaules, accompagnée d'un caleçon rouge.
C'était un matin ordinaire, un matin de tentation où Prusse pouvait voir celui qu'il désirait sans pouvoir le toucher autrement que de manière détournée ou juste amicale.
Ç'aurait dû rester une matinée normale, une journée normale.
Mais voilà, Prusse poussa la porte de la salle de bain avec l'intention de se laver les dents. Il l'aurait sûrement fait, d'ailleurs, si Italie du Nord n'était pas à genoux, serrant une serviette de toilette contre lui, sanglotant tout bas.
Il releva son visage rougi et bouffi, la marque de ses larmes bien visible. Cette simple vision suffit à ébranler le fier albinos. Qu'arrivait-il donc à l'élu de son cœur ? Que lui avait-on fait ?
-Feli ? Tu t'es fait mal ? Tenta-t-il.
Il se mit à sa hauteur, lui pressant l'épaule en signe de réconfort. Que se passait-il ? Son cadet lui jeta un regard embrumé de larmes avant de se jeter dans ses bras, l'étreignant avec force. Ses sanglots reprirent alors qu'il s'agrippait au T-shirt noir comme à une bouée.
-Parles-moi, gamin, comment veux-tu que je devine ?
Et c'est un discours décousu, balbutié entre deux sanglots et truffé d'italien que Gilbert eut. De ce qu'il put comprendre, c'était que Feliciano était arrivé à la limite de ses capacités. Que son amour envers Ludwig le rongeait de l'intérieur depuis trop longtemps. Il pourrait presque en mourir, tellement ce poison était distillé dans tout son corps.
Alors Prusse le serra fort contre lui. Il le consola autant qu'il le put, lui frottant le dos, lui murmurant des mots réconfortants et le berçant. Ça aurait été facile pour lui de le cueillir à cet instant précis, fragile et faible. Il était à portée de main, il n'y avait qu'à profiter de l'aubaine, non ?
Alors il l'embrassa sur le front et caressa les douces mèches châtains, évitant ainsi la plus particulière. Elle semblait le narguer, le mettre au défi de lui tirer dessus. Allait-il se défiler ou bien agir en homme ?
Lorsque son regard cramoisi croisa celui d'ambre, son cœur se serra. Il faisait tellement effrayé et perdu à cet instant précis...
Alors, il le serra encore plus fort contre lui. Comme si ils voulaient fusionner ensemble. Comme si il ne voulait plus le lâcher et le garder à lui à jamais.
Puis il l'embrassa. Timidement au début, avant de prendre un peu plus d'assurance en ne se faisant pas refouler.
Il pouvait l'aimer, lui aussi ? Il pouvait s'occuper de lui et le choyer ? Il pouvait prendre soin de lui et lui ouvrir son cœur ?
-Je t'attendais depuis tant de temps...
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