Lors de mon voyage en Islande, nous avions visité un musée sur la pêche à la morue, revenant sur cette fameuse guerre. Mon seul regret aura été de ne pas comprendre suffisamment l'anglais (et que mes cousins étaient impossibles, mais bref).
La page Wikipédia était un régal à lire, surtout quand on regarde les forces présentes x)
Disclaimer : L'image qui m'a été envoyée pour m'inspirer n'est pas signée, mais elle n'est pas DU TOUT de moi !
Bonne lecture !
Jökull (glacier) : Islande
Demande de Vladamdam.
115- Islande & Angleterre – In your fish!
Islande reprenait son souffle avec difficulté mais sans perdre son sourire pour autant. Face à lui, Angleterre était dans un état tout aussi piteux mais pas le moindre rictus. Évidemment, il était furieux ! Il fulminait, tremblait presque.
Heureusement pour leurs fiertés à tous les deux, Jökull était parvenue à empêcher son aîné de s'interposer dans l'affaire. Il avait besoin de remporter ses propres combats pour s'établir.
Le sujet de leur discorde ? La morue. Ou, plus précisément, la zone de pèche étendue par les pêcheurs Islandais qui courraient après les bancs de morues, tout comme ceux des pays alentours. Ce poisson, c'était du trésor en écailles.
Les escarmouches avaient été nombreuses entre les deux nations et de différentes ampleurs.
Heureusement, seul un mort était à déplorer.
Éloignée des continents européens et américains, l'île n'avait pas dix mille moyens de subvenir à ses besoins en-dehors de la pèche qui restait un rendement constant.
Mais la Grande-Bretagne ne voyait pas ça d'un bon œil, ce bout de terre égaré grignotant sur ses propres eaux territoriales, volant le gagne-pain de sa population. Elle avait déjà pu profiter de sa quasi exclusivité pendant la seconde Guerre Mondiale – ailleurs les flottes étaient réquisitionnées pour se battre – et ainsi s'extirper de la pauvreté dans laquelle elle se trouvait. Donc, qu'elle en laisse aux copines !
Sous les soupirs des autres nations, Islande et Angleterre reprirent leurs corps à corps, n'hésitant pas à asséner des coups à l'aide de l'objet symbole de leur échauffourée : une belle morue séchée qui se disloquait à chaque impact, les recouvrant de paillettes blanches et puantes.
Ce n'était pas seulement un affrontement pour un territoire de pèche. C'était une guerre économique avec du chômage et de la perte d'emploi à la clé, la fermeture de ports, les records de prise, un « nouveau droit à la mer »…
L'Islande existait, l'Islande vivait.
Être une île esseulée, éloignée des nations-sœurs ou ennemies, avoir sa culture et garder sa monnaie malgré son appartement à l'Europe… Angleterre ou Islande ?
L'odeur du poisson soulevait le cœur alors qu'elle imprégnait leurs cheveux, leurs peaux, leurs vêtements…
C'était un nouveau combat de territoire, une nouvelle battue à la recherche de terres ou de mers supplémentaires à ajouter à sa propre surface carrée. Car parmi les nations aussi, qui dit plus grand, plus imposant, signifiait plus puissant.
Jökull en avait marre de devoir supporter la base américaine, implémentée là pour sa valeur stratégique lors de la Guerre Froide.
Certes, il ne possédait pas de véritables armées, mais qui pouvait se vanter de mettre en déroute l'ancienne armada à l'aide d'une flotte composée uniquement de trois gardes-côtes et de deux vedettes ? Et ouais, c'était ça de baptiser ses navires de noms divins !
En tant que personnes, leur altercation était inutile. C'était celle des Hommes, de la nature et de la politique. Ce n'était pas deux coups caoutchouteux et des morceaux farineux qui allaient inverser le cours des choses ! Ou alors, Russie et USA s'étaient trompés d'armes… Ce serait drôle, tiens !
- J'ai gagné, et tu le sais, souffla le plus petit des deux.
- Jamais. Mes mers sont à moi ! Je les ai conquis ! Je les ai payé au prix du sang et des larmes ! Personne ne me prendra mes mers ! s'exclama le Britannique.
- Ton temps est déjà passé, vieil homme !
Et un p'tit coup de poisson…
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