Alors, le talent, c'est que je me suis cassé la tête puis je me suis rendu compte vers la fin que ce couple avait deux entrées (France & Russie et Russie & France) et qu'Ayu m'avait demandé un remake d'Anastasia. Ouuups.
Je me suis légèrement inspiré de la série "The Great Catherine" que je recommande !
Bonne lecture !
Demande du Mongol et d'Ayu.
111- France & Russie – Mains froides, cœur chaud.
Francis s'étira comme un chat, s'assurant de bien rester sous les fourrures du lit. Il faisait toujours aussi froid au petit matin. Les serviteurs pouvaient se démener autant qu'ils le voulaient, les feux mourraient toujours dans les foyers.
- Ah, tu es réveillé ?
- Oui. Et toi aussi, depuis un moment même, si je me fis à la température des draps. Qu'est-ce qui peut te pousser à quitter mes bras ? Geignit faussement France.
- Des affaires avec l'empereur. Je ne peux repousser ses demandes.
- Même pour mes beaux yeux ? Minauda-t-il.
- Ni pour eux, ni pour le reste de ton corps parfait.
- Vanya, tu es méchant… Et tes mains sont gelées ! Retire-les tout de suite !
Il tenta d'esquiver les approches de son compagnon mais échoua et tous deux s'emmêlèrent dans les draps en gloussant.
Loin des yeux et du jugement de leurs régnants respectifs et de leurs cours, ils s'autorisaient à s'amuser et à être plus léger. La France et la Russie étaient en bons termes depuis suffisamment de décennies pour se permettre d'abaisser les barrières et de dépasser les masques de la bonne société.
Leurs souffles s'échappaient à rythmes saccadés, en de petits nuages de buée qui s'effaçaient aussitôt.
- Ce qu'il fait froid dans ton pays, soupira Francis en frissonnant.
Il s'échappa de la prise d'Ivan et enfila ses habits qui, une fois de plus, étaient plus portés sur l'élégance que sur l'efficacité. Qu'il était dur d'être une icône de la mode !
- Je meurs de faim ! Quel est le menu du petit-déjeuner ?
- Tu ne vas pas prier ?
- Je me rattraperai un autre jour.
Il avait répondu la bouche pleine, grappillant ce que son partenaire lui avait laissé, peu soucieux d'être convenable.
Ce genre d'encombrements, il s'en chargera une fois sortis des appartements du Russe. Auprès de ces fragiles humains qui se raccrochaient sur les apparences comme d'un bouclier.
- Tu te plains du froid, et pourtant tu multiplies les visites diplomatiques, releva Ivan en prenant place en face de lui. Je nous ignorais si proche.
- Oh, trésor, je suis proche de toutes les cours européennes ! C'est l'effet de mon rayonnement international ! Déclara Francis en l'appuyant d'un clin d'œil coquin.
- Ton ego commence à se prendre pour le soleil. Fais attention.
- Je suis plus éblouissant encore ! Rétorqua-t-il.
- Trop tard, en fait. Il l'a surpassé.
Russie soupira faussement de défaite.
C'était bien les seuls faux-semblants qu'ils acceptaient. Les traits d'humour allégeaient toujours l'atmosphère !
- Qu'est-il prévu pour aujourd'hui ? Un spectacle ? Un banquet ?
- Rien. Nous allons pouvoir enfin nous atteler à cette promenade à cheval que je t'avais promis. Si tu le veux toujours, bien sûr.
- Un moment volé, de la nature à perte de vue, des étendues de neige… Y'a-t-il plus romantique, dis-moi ? Soupira son amant.
- Eh bien, ta petite surprise d'hier, par exemple. Toi, nu, m'attendant sur le lit…
- J'avais cru remarquer ta vigueur, oui… Je dois encore avoir les marques…
Ils n'avaient pas quitté le regard de l'autre, comme un défi. Et ce fut Ivan qui le gagna, le rouge montant aux joues de son ami qui se détourna finalement. Il releva la tête lorsque la main large du Russe entra dans son champ de vision, l'invitant à la prendre.
- Allons-y maintenant. Nous ne devrions pas croiser grand-monde dans les couloirs. Et qui nous importunerait ?
- Au pire, tu n'auras qu'à le fixer avec tout le dédain qu'il t'inspire et il détalera, ventre à terre. Ça a toujours été très efficace, crois-moi sur parole. Tu es très compétent quand il s'agit d'effrayer.
- Seulement dans ce domaine ?
- Dans bien d'autres aussi, mais la bienséance m'interdit de les prononcer à voix haute.
Il lui vola un baiser et quitta l'appartement en gloussant, en direction des écuries, poursuivie par la nation.
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