... Non non, je n'aime toujours pas USA.
Beaucoup de temps s'est passé depuis la dernière fois, mais franchement Hetalia me passe par-dessus la tête cette dernière année donc l'inspiration a fait ses valises depuis longtemps, toutes mes excuses ^^'
Bonne lecture !
Demande de Turquie de HO
104- Turquie & USA – Randonnée sylvestre.
Sadiq respirait profondément, légèrement essoufflé, poursuivant sa longue foulée d'un rythme soutenu.
Le sac qu'il portait sur son dos était lourd, mais il n'allait pas ralentir pour autant, autant perdre la face tout de suite !
Dans son dos, il entendait les grognements et les plaintes d'Alfred qui réclamait une pause depuis une bonne demi-heure déjà, mais il allait devoir gâcher encore bien de la salive avant que ça n'arrive.
Deux semaines auparavant, les deux colocataires avaient décidé de partir en randonnée dans la forêt avoisinante, essentiellement pour rabattre le caquet du plus jeune qui se vantait de ses compétences en milieu sauvage.
Ce n'était pas tant une sortie en camping qu'une bonne leçon au profit de cet insupportable vantard aux tendances survivalistes. Si il prouvait qu'il traînait la patte, Alfred serait chargé des corvées de leur appartement pour le trimestre à venir ! Et rien que pour ça, il serrera les dents à se les briser sans aucune honte.
Il en avait un peu marre d'être le seul à se décarcasser…
On pouvait donc affirmer sans aucune hésitation qu'il en faisait une histoire personnelle.
Le souffle lourd, son coloc' s'écroula à ses côtés, le visage rouge et luisant, alors que lui-même s'abreuvait à sa gourde.
- Il va falloir commencer à chercher un endroit où s'arrêter pour dormir, déclara-t-il en la refermant.
- Pourquoi pas ici ? Haleta-t-il.
- Trop exposé et il y a trop de rochers. J'aimerais garder mon dos intact, merci.
- T'as un squelette de vieux, grogna-t-il.
- Et toi, t'en as les poumons. Allez, relève-toi, j'aimerais planter la tente avant la tombée de la nuit.
Il reprit sa marche sans l'attendre, scrutant attentivement les alentours avec cette idée en tête.
- Ici, c'est parfait ! Il y a même une rivière en contrebas, on n'aura pas à taper dans nos réserves.
Les mains sur les hanches, Sadiq observait le terrain sélectionné avec une légère fierté. Pour le moment, tout se passait assez bien et il s'était plutôt bien mis en valeur depuis leur départ.
- Tu vas pouvoir me montrer ta super tente !
- Ma tente ? Mais… ce n'est pas toi qui devais la prendre ?
- Euh… non. Chacun prenait ses affaires, c'est ce qu'on avait décidé.
- Ah bah, j'ai dû la laisser à l'immeuble, alors… déclara-t-il sans émotion. Ça devait être trop lourd.
Pour le coup, lui aussi avait perdu toute émotion. C'était sans doute mieux, sinon la rage qui l'emplirait le pousserait au meurtre.
Remarque, c'était le lieu idéal…
Il reprit ses esprits alors qu'il tendait les mains en direction du cou frêle de l'insouciant. Oups !
- Comment on fait, du coup ? On rentre ? On ne va quand même pas dormir dehors, il paraît qu'il y a des ours en liberté.
- Nous n'avons pas trop le choix, hors de question de rentrer maintenant, il va bientôt faire nuit et c'est le pire moment pour ça. Donc non.
- Mais…
- Non. Va trouver du bois sec, on va faire un feu.
Profitant de son absence, l'étudiant dégagea un coin de terre et commença à creuser un trou, ajoutant les pierres qu'il trouvait. Quoi ce fut fini, il déblaya les aiguilles de pin sous l'arbre le plus conséquent dans l'idée de préparer leur couchage. Il installa d'ailleurs son matelas et son sac et attendit le retour de l'autre casse-pieds, à court d'occupation pour le moment.
Il se passa dix bonnes minutes avant qu'il ne commence à s'inquiéter par le non-retour du blond. Ils étaient dans les bois, ce n'était pas si compliqué de trouver des branchages pour le feu !
Si l'Amérique sombrait dans l'Apocalypse, Alfred allait en baver…
Au bout d'une demi-heure, il avait commencé à préparer les repas mais ne pouvait toujours le cuire, faute de combustible.
Où était-il allé le chercher ? À la ville voisine ?
Dans sa poche, son portable vibra à l'arrivée d'un massage. Tiens, il y avait du réseau ?
Il l'en extirpa afin de le consulter.
« J'ai trouvé une route et une voiture a accepté de me ramasser. On se retrouve à l'appart' ? :P »
- C'est moi qui ai les clés, débile…
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