fem!Turquie : Volkan
J'ai écrit ce texte en moins d'une journée. J'espère recommencer ce tour de force pour les autres...
Je le poste aujourd'hui car, une fois de plus, je ne serai pas disponible demain.
Bonne lecture !
Demande de Black-cherry8 et moi
101- Grèce & fem!Turquie – Rencontre parentale.
- J'ai dit non.
- Et moi je ne t'ai pas demandé ton avis.
Les épaules basses et l'air motivé d'un condamné à mort, il se laissait traîner par sa compagne à travers les ruelles de la petite ville, sous le regard encourageant et compatissant des passants.
- On n'aurait pas pu faire ça un autre jour ? Genre… jamais ?
- Arrête de râler.
À chacun de ses pas décidés, ses bracelets de chevilles cliquetaient, rythmant leurs promenades.
- Je râle si je veux, maugréa-t-il.
Mais pas trop fort, sa joue lui cuisait encore.
- Encore deux rues et on y est, annonça-t-elle gaiement.
Elle sautilla sur place sans arrêter de marcher, provoquant de la douleur dans le bras qu'elle tirait avec force et une grimace sur le visage de son petit-ami.
- J'exulte, marmonna ce dernier.
Mais elle ne le releva pas, préférant augmenter la foulée, traînant à moitié sa victime. Elle ne s'arrêta qu'une fois devant une grande porte décorée de bas-reliefs dorés.
- Tu ne frappes pas ?
- Pas tout de suite.
D'un regard d'aigle, elle les passa tous deux en revue avant d'esquisser une moue peu satisfaite.
- On aurait pris la voiture, on n'aurait pas l'air aussi débraillés, répliqua-t-il.
- Tant pis, on fera avec !
Elle fit claquer sa langue contre son palais, pivota sur elle-même et frappa à la porte. Porte qui s'ouvrit violemment, comme si on attendait derrière.
- VOLKAN ! Ma chérie, on attendait plus que toi !
La susnommée fut engloutie dans une étreinte puissante.
- Je peux encore m'enfuir ? Tenta son petit-ami.
Deux paires d'yeux furieux le fusillèrent du regard.
- Oubliez…
- Entre, entre ma chérie ! Nous étions impatients de te revoir ! Ça fait si longtemps !
- Tu exagères, maman, on s'est vu la semaine dernière !
- UNE ÉTERNITÉ ! Allez, rentrez tous les deux !
- À l'aide, couina une dernière fois le jeune homme.
Le battant se ferma derrière lui avec un bruit de porte de prison, lui coupant toute retraite et tout espoir de s'en échapper.
- Héraklès, donc ?
- Oui madame.
- Depuis combien de temps fréquentez-vous notre fille ?
- Deux mois.
Le pauvre ne savait plus trop où se mettre, calant sa carrure musclée toujours plus loin dans le sofa confortable avec l'espoir pathétique d'y disparaître.
Près de lui, Volkan l'encourageait d'une pression sur la cuisse et d'un sourire. Ses parents connaissaient tout de l'art de mettre mal à l'aise leurs interlocuteurs sans perdre leurs façades de personnes charmantes et aimables.
Du grand art, donc.
Le regard de lapin traqué de son petit-ami en était aussi.
- Plus jamais, haleta Héraklès.
Affalé sur un banc public, la tête dans les mains, il tentait de retrouver son honneur, perdu depuis deux bonnes heures.
Dans son dos, Volkan l'enlaçait, cachant son amusement dans les boucles qu'elle aimait tant.
- Allez, ils n'ont pas été si méchants, je crois qu'ils t'aiment bien, même !
- Pire idée du monde…
- Tu vas t'en remettre, voyons, gloussa-t-elle.
Incapable de faire semblant plus longtemps, elle éclata finalement de rire et s'assit à ses côtés, s'appuyant contre son épaule.
- C'est ça, ris donc.
- Comme si j'avais besoin de ton autorisation, souffla-t-elle entre deux éclats.
- Attends que ce soit ton tour, tiens.
Les yeux brillants d'amusement, il fixait la jeune fille qui perdit lentement son sourire.
- Pardon ?
- Voyons, ne sois pas si timide ! Tu vas adorer ma mère !
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