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Un minuscule individu dans le vaste monde @voracity_karn
Chapter 4

Raaah, faut que je me presse, ou il n'y aura pas de cinquième chapitre avant un moment xD

L'histoire va prendre un tournant un peu plus... sombre ? Sérieux ? Parce que, bon, si la vie se résumait à des rayons de soleil et à des papillons... Bah, je serais une écrevisse (peau de rousse), mais ce n'est pas la question.

J'ai galéré à trouver la taille des Hobbits, histoire de l'adapter, quand même, mais j'ai finalement laissé tel quelle. Par contre, je n'ai pas encore choisi si Thorin avait la taille de son interprète ou de son personnage (Gandalf et les Elfes restent des grandes perches, par contre).

Bonne lecture !

Les vacances étaient finies, les élèves étaient revenus.

Masque et mensonge.

Thorin allait en cours, entouré de ses amis, décrochant à peine un mot, le regard froid.

Il n'avait pas adressé la parole à Bilbon depuis qu'ils s'étaient faufilés hors du château. Il ne l'avait pas croisé, non plus. Par contre, il avait failli en venir aux mains avec cet insupportable préfet…

Smaug avait atteint des sommets dans le domaine de taper sur le système de tout le monde et le sien en particulier.

Quelqu'un qui ne le connaîtrait pas pourrait penser que c'était dû à l'échéance de ses ASPICs, mais môssieur Smaug était au-dessus de tout ça, vous pensez ! Non, pour lui, les diplômes n'étaient que du vent, une administration dépassée servant à valider de qu'il connaissait avant même sa venue à Poudlard !

Alors, suite à une énième critique dédaigneuse, n'en tenant plus, Thorin lui avait décoché son meilleur crochet du droit.

Les corps s'étaient échangés dans une ambiance électrique, encouragés par leurs camarades.

Pas de magie, juste un corps à corps qui avait à moitié insulté la supériorité magique du préfet avec sa condition d'allumette chevelue.

Évidemment, ça avait peu plu à leurs professeurs et ils avaient écopé d'une peine égale avant d'échouer à l'infirmerie Estë, l'infirmerie, avait eu la bonne idée de les séparer et de les menacer si jamais ils ne faisaient qu'ouvrir la bouche. Bailler était proscrit, évidemment.

Ils en étaient donc là, à fixer le plafond dans un silence de catacombes et à grommeler intérieurement.

Les potions avaient déjà été bues et il fallait attendre qu'elles fassent effet.

- SMAUG !

Thorin ne sut jamais ce qui fut le plus effrayant. La porte qui se fracassa contre le mur de pierres. Le rugissement de colère. Un Poufsouffle d'1m 25.

Rayez l'intrus.

Ce fut donc avec un intérêt non feint qu'il assista à ce match haut en couleur et à plein volume, entre Bilbon et Smaug puis entre Bilbon et Estë, lorsqu'elle surgit enfin hors de son bureau, poussée par les cris d'orfraie qui s'échappaient de la bouche des deux sorciers.

Qui était le plus fascinant ?

Le prince des glaces plus rouge qu'une potion revigorante, se défendant dès qu'il le pouvait d'une voix rendue aiguë par sa dignité outragée.

La digne infirmière plus en pétard que jamais, décoiffée et sa magie vrombissant autour d'elle, emplissant la salle de son odeur d'ozone caractéristique.

Le mignon sorcier de poche avec les oreilles cramoisies, les poings serrés et plus tendu qu'un arc.

Tous les trois avaient des poumons aux capacités surdimensionnées et un langage plus fleuris que les serres de Yavannah.

Un spectacle d'anthologie.

Thorin regretta l'absence de chocogrenouilles, mais c'était déjà très bien comme ça.

Mais la dragonne des lieux fut la plus forte et parvint à éloigner le cinquième année de son ami, lui ordonnant de se calmer avant de se recevoir un sortilège cuisant aux fesses.

Toujours obéir au corps médical, c'est s'assurer des séjours agréables après les matchs de Quidditch.

- Hé, Bilbon, l'appela-t-il au passage.

La ligne de ses épaules se détendit à peine lorsqu'il se retourna en aboyant un « quoi ?! » rageur. Il se reprit vite, rougissant et balbutiant des excuses sous son regard amusé.

- Thorin, vous êtes là depuis longtemps ?

- Par « longtemps », tu veux dire avant ce concert de beuglements ou avant ton entrée fracassante ?

L'atmosphère s'était suffisamment détendue pour qu'il le tutoie naturellement, sans trop y réfléchir. Et son amusement n'y était pas non plus étranger. Surtout lorsque le rouge de ses oreilles migra sur ses joues alors que Bilbon réalisait qu'il s'était donné en spectacle de la pire manière qui soit.

Il s'embrouilla dans la confusion et dans des excuses renouvelées, tentant de trouver un quelconque échappatoire, le moindre prétexte pour prendre la poudre d'escampette, mais il échoua.

- Tu as assisté à la scène ? Je croyais que les cinquièmes années avaient cours à cette heure ? Reprit Thorin, amusé.

Il s'était redressé sur ses oreillers afin de mieux contempler son interlocuteur.

- Comment êtes-vous au courant ?

C'est vrai que ça faisait un peu bizarre qu'il soit au courant. Le doute fit froncer les sourcils du visiteur.

- Mon frère et ma sœur sont en cinquième année, mais Dís est à Serpentard tandis que Frerin est à Gryffondor. Après les professeurs ne se cassent pas la tête et pondent chaque année les mêmes emplois du temps.

- Vraiment ?

Machinalement, Bilbon prit place sur une chaise qu'il plaça à côté du lit et ils papotèrent un moment, jusqu'à ce que l'infirmière n'annonce la fin des visites et le raccompagne jusqu'à la porte.

Des plateaux repas apparurent et Estë repartit à l'assaut du Serdaigle récalcitrant qui refusait de manger et réclamait de sortir à grand cri.

Il finit par se rouler en boule sous sa couverture et… bouder. Même si il prétendait le contraire.

Au moins ne ronflait-il pas…

La famille Sacquet/Touque était connue pour son affabilité, son accueil charmant et pour n'avoir que des commerçant, pratiquement.

Bilbon n'était pas si différent.

Orphelin très tôt, il avait été recueilli par ses oncles et tantes, très nombreux au demeurant, et avait été élevé avec amour et tendresse, un peu étouffé par le nombre croissant de cousins.

D'un naturel insouciant, il appréciait la compagnie des livres plus que celle des sorciers quand il cherchait à s'isoler.

Ses proches le destinaient pour l'avenir d'un libraire ou d'un bibliothécaire, un métier calme et sans histoire, respectable et sans ambition. Quelque chose de poussiéreux et de solitaire.

Mais Bilbon rêvait d'aventures et de toutes ces petites choses qui rendaient brillantes l'âme de Gryffondor. Il voulait monter sur le dos d'un hippogriffe et découvrir le vaste monde, partir à la quête de trésors oubliés, faire de nouvelles rencontres…

Et subir la déception familiale.

Alors il faisait le dos rond et souriait aimablement, bûchant avec application et atteignant les résultats scolaires qui étaient attendus.

Les projets pouvaient attendre sa majorité, quand il sera légalement indépendant et libre de ses finances.

Autre chose de connu sur cette immense famille aux ramifications multiples, sa richesse.

Chaque comptoir était une affaire florissante et assurait un train de vie confortable à tous les petits héritiers du clan foisonnant de partout.

Si Bilbon suivait les préceptes familiaux à la lettre, il n'aurait même pas à toucher l'héritage légué par ses parents !

Et même si il ne le faisait pas, personne ne s'en inquiétait, la réussite dans les affaires était pratiquement devenue de la magie familiale, une part de leur gène, à ce niveau-là !

Tant que Bilbon restait dans les clous, tout irait pour le mieux. Tant qu'il restait dans le bon secteur.

Les flocons tombaient dans une danse légère, ralentis par les sorts lancés par quelques étudiants en pleines révisions.

Bien au chaud sous de nombreuses couches de vêtements, Bilbon réécrivait au propre ses notes du cours de Défense contre les Forces du Mal.

Le professeur était très compétent, bien sûr, mais il était très rapide dans ses explications afin de passer à la pratique le plus vite possible.

Rattraper le train Mahal, c'était du sport !

Un gros mug fumant lui tenait compagnie, parfumant l'air de chocolat et d'épices, charmant quiconque passait à côté de sa table d'étude, mais la pile de parchemins qui l'accompagnait le dissuadait vite de rester plus longtemps que deux respirations, si il ne voulait pas se faire happer par sa fièvre estudiantine.

Bilbon sirotait sa tasse de temps en temps mais il était plutôt concentré sur sa plume et les mots qu'elle traçait.

Il avait poussé le vice jusqu'à enluminer chaque chapitre, ce qui avait provoqué des gloussements chez ses trois cousins qui les lui avait emprunté.

Il adorait écrire et possédait une énorme collection de plumes variées et différentes bouteilles d'encres aux étranges couleurs. Chacun d'entre elles étaient désignées pour une tâche précise, et il adorait les ranger et les classer de milles manières…

Ce fut avec un grand sourire qu'il plaça le point final à son rouleau de parchemin, admirant sa calligraphie avec satisfaction.

Maintenant, il pouvait finir sa boisson chaude sans crainte de la renverser.

Beurk, elle était froide…

- J'ai reçu une nouvelle lettre de mère, l'accosta Dís.

Qu'elle ne le salue pas signifiait que son contenu était loin d'être anodin.

- Je vais chercher Frerin, répondit Thorin.

- On se retrouve dans le parc, je me suis débrouillée avec les Elfes pour avoir un pique-nique.

Elle montra le panier qu'elle tenait. Vu sa taille, il devait être bien rempli. Donc, il y allait avoir matière à raconter…

Faisant demi-tour, il réfléchit sur le contenu de cette missive. Ce n'était pas pour annoncer la – tant attendue – mort de leur père, car il aurait été l'heureux récepteur du faire-part de décès et la déclaration de la passation du titre. Mais non.

Mais ça devait être important.

Sans rien expliquer, il attrapa son cadet par le coude et le traîna derrière lui sans s'arrêter un instant.

- Tu comptes me répondre ou je dois deviner ? Grommela-t-il enfin.

- Mère a écrit à Dís. On va pique-niquer dans le parc, lâcha-t-il.

- Oh…

Ça suffit largement pour le calmer et il se laissa tracter jusqu'auprès de leur sœur qui s'était installée sur une nappe invoquée.

- On commence par quoi ? Les œufs ou les reproches ? Qu'est-ce qui se digère mieux, à votre avis ?

La boutade de Frerin n'obtint aucune réaction, pas même le roulement d'yeux célèbre de son frère ou le soupir de sa sœur.

L'ambiance s'alourdissait.

- Va pour les toasts, alors…

Il se remit sans attendre, car il ne valait mieux pas. Ils n'ouvriront la louche que pour parler. Manger attendra.

Le silence dura, uniquement troublé par les bruits de mastications.

- J'ai cours dans une heure. Vous démarrez le balai ?

- Mère m'a envoyé une chouette, déclara à nouveau Dís.

- Tu l'as lu ?

- Pas complètement…

Sa voix faiblissait alors elle tendit le parchemin à ses frères, ne s'en sentant plus la force.

- Tu devrais prendre un crumpet, mâchonna Frerin. Ils sont encore meilleurs que d'habitude !

- Mets de la confiture sur l'encre et tu finiras dans le lac.

Ils se plongèrent dans l'écriture sévère de leur mère.

- Comment ça, un mariage ? Glapit-il.

- À la fin de l'année… grogna Thorin. C'est trop tôt…

- C'est tout ce qui te choque ?

- Évidemment. Un mariage arrangé dans notre cercle ? C'est presque surprenant qu'aucun contrat ne soit sur notre tête depuis le début…

Ils soupirèrent en chœur. Au moins y avaient-ils échappé, sûrement de peu vu la rigidité de la famille Durin… Après tout, les derniers chefs de famille avaient tous eu une union décidée par leurs prédécesseurs. Et Thráin n'était pas du genre à déroger aux règles…

- Bref. Tu vas te marier cet été…

Il posa son muffin à moitié mangé sur la nappe, l'appétit momentanément coupé.

- Et… tu sais avec qui ?

- Sans doute avec un vieux barbon à moitié gâteux.

Elle se servit une tasse de thé avec un flegme anglais. Mais le tintement léger de sa cuillère troublait cette apparente sérénité.

- Te force pas, sœurette, t'es juste avec nous.

Frerin alla s'asseoir auprès d'elle, passant son bras autour de ses épaules pour la réconforter.

- Et Vili ? Qu'en dit-il ?

- Il n'est pas au courant. Ça ne le regarde pas.

- Vous n'êtes pas ensemble ? Demanda avec surprise Thorin.

- Si. Mais ce sont des histoires de famille. Et il n'est que marquis, et désargenté qui plus est. Il ne fera pas le poids. Mère me dit de faire une croix sur mes rêves de petite fille et de rendre la famille fière. Tout est dit.

- Ce n'est pas logique. Je devrais être le premier à me passer la corde au cou. Tu n'es que la troisième née.

- Je suis une fille, grand-frère. Mon union est un joker d'alliances mais pour mon avenir, celui pour les Durin. Il sera à mettre en avant pour les vôtres.

Thorin n'aimait pas la résignation dans les yeux clairs de sa sœur. Elle avait toujours été fière et courageux, une lionne qui se battait pour ses convictions jusqu'à la reddition. Elle avait été à la base de bien de leurs aventures, les poussant toujours à faire des bêtises.

Et pourtant, elle avait été répartie à Serpentard, sa langue de vipère et son esprit stratège brillant plus fort que le reste.

Ou elle avait préféré fuir ses deux frères et créer sa propre cour chez les vert et argent, se faisant couronner princesse avant la fin de la première année.

Allez savoir.

- Dís, l'interpella-t-il. Regarde-moi, s'il te plaît.

Elle obéit, reposant son thé sur le sol alors que leur frère se collait encore plus à elle.

- Je vais m'en occuper. Je me charge de tout ça, ne t'inquiète de rien. Il est temps que mère se souvienne qu'elle a encore moins que le statut de régente.

- Tu n'es pas encore majeur.

- C'est une question de semaines. Ne te fais pas de souci à ce sujet et mange avant de retourner en cours ou tu finiras à l'infirmerie.

Ils n'ouvrirent plus la bouche puis se séparèrent pour rejoindre leurs classes, le pas lourd.

En sécurité entre les murs vétustes du château, ils en avaient oublié la réalité derrière…

Voracity Karn

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